La levée de fonds de ShareChat s’annonce-t-elle comme un signe avant-coureur d’une évaluation réduite pour la startup indienne? Alors que ShareChat est en phase finale de négociations pour obtenir environ 50 millions de dollars de financement, la valorisation de la startup serait ainsi ramenée en dessous de 1,5 milliard de dollars, bien loin des 4,9 milliards de dollars où elle se situait l’année dernière. Mais quel est l’impact de cette baisse de la valorisation sur les investisseurs existants comme Temasek et Tencent, et comment réagissent-ils à cet ajustement?
Les pourparlers actuels, bien que toujours en cours et susceptibles de changer, pourraient signaler une perte de confiance dans les perspectives de croissance de la startup, mais quels éléments concrets poussent de nombreux investisseurs potentiels à se retirer, surtout face à des attentes de valorisation élevées comparées à des revenus relativement faibles? ShareChat, qui prétend compter plus de 350 millions d’utilisateurs, a insisté sur le fait que les chiffres de valorisation cités étaient « grandement inexacts »… mais cela suffit-il à rassurer les investisseurs et à rester attractifs dans le processus de financement en cours?
Mais après tout, qu’en est-il réellement de la position de ShareChat sur le marché?
Cette entreprise basée à Bengaluru, qui exploite un réseau social et compte parmi ses soutiens X, Snap et Tiger Global, a levé plus de 1,4 milliard de dollars jusqu’à présent selon Tracxn. Toutefois, l’échec de ShareChat dans l’espace indien des vidéos courtes à la suite de l’interdiction de TikTok a forcé une recherche de fonds et mené à cette dévalorisation. Comment ShareChat, après autant de soutien financier, se retrouve-t-il à devoir justifier sa dévaluation et quelles stratégies met-il en œuvre pour regagner sa position sur le marché?
ShareChat a tenté de nouvelles initiatives telles qu’une application de sport fantaisiste et un service de chat audio en direct. Sont-elles suffisantes pour atténuer les problèmes de croissance des revenus et les coûts élevés? Et quelle est la pertinence de ces mesures par rapport à la compétition accrue de plateformes comme YouTube et Instagram, qui ont rapidement comblé le vide laissé par TikTok parmi les créateurs de contenu?
Il semblerait que la startup de huit ans, qui a vu deux de ses cofondateurs partir plus tôt cette année pour lancer une nouvelle entreprise, soit dans une course contre la montre pour trouver des moyens d’augmenter ses revenus et de réduire ses dépenses. Alors que l’année financière se termine en mars, la startup prévoit de réduire ses effectifs de 15 à 20% dans les semaines à venir. Cette stratégie peut-elle inverser la tendance ou est-ce le signe d’une situation plus alarmante?
Face au ralentissement économique prolongé qui a affecté la valorisation de presque toutes les entreprises technologiques publiques, de nombreux investisseurs réévaluent la valeur de leurs participations dans des startups à travers le monde. Existe-t-il un espoir pour ShareChat de renverser cette tendance négative, ou est-ce le début d’une réajustement généralisé dans l’écosystème des startups?
Source : Techcrunch