Qui aurait cru que l’avenir de l’aviation pourrait être silencieux, propre et dirigé par des airships ?
En Afrique du Sud, une jeune pousse nommée Cloudline vient de lever 6 millions de dollars pour révolutionner le domaine du vol autonome sans émission de carbone. Parmi les investisseurs, on retrouve Schmidt Futures, l’entreprise philanthropique d’Eric Schmidt, l’ancien PDG de Google. Est-ce là le début d’une nouvelle ère pour la technologie du transport en Afrique et au-delà ?
Que dire de Spencer Horne, le fondateur de Cloudline, sinon qu’il a été porté par une enfance passée à rêver près des chemins de fer et une passion pour les transports qui l’a poussé à créer des véhicules aériens non habités pour relier des communautés isolées à la chaîne d’approvisionnement mondiale. Mais quels obstacles a-t-il bien pu rencontrer au cours de ses études aéronautiques aux États-Unis et comment ces défis ont-ils alimenté sa vision ?
Cloudline, un rêve qui prend de l’altitude grâce à une vision innovante et un financement conséquent.
Après avoir observé les services de livraison par drone en Afrique et identifié les limitations en matière de taille et de complexité des colis transportables, Spencer Horne a eu une révélation. Les petites livraisons étaient utiles, certes, mais il y avait là une opportunité manquée pour générer un véritable impact économique en Afrique. Mais comment repenser l’utilisation des drones pour répondre à un spectre plus large de besoins ?
La solution de Cloudline ? Des airships autonomes capables de voler sur de longues distances avec une charge utile conséquente, alimentés par le soleil et l’hélium, affichant une empreinte carbone nulle. La clé de leur avantage concurrentiel résiderait-elle dans leur capacité à offrir un service abordable et respectueux de l’environnement ?
L’entreprise, qui a pris son envol sur un marché peu compétitif du fait de son orientation matérielle, compte sur son avantage du premier arrivant pour s’implanter fermement dans le domaine. Cloudline, c’est aussi une symbiose entre logiciel et matériel, visant à créer une autonomie efficace pour les airships. Quels défis Cloudline devra-t-elle relever pour préserver cette avance sur d’éventuels concurrents, même les plus fortunés ?
Avec des clients déjà établis, comme des institutions gouvernementales, et une vision d’expansion sur le continent africain avant de s’aventurer sur le marché mondial, Cloudline semble avoir trouvé la recette pour transformer l’infrastructure aérienne autonome. Combien de temps avant de voir leur modèle prendre son essor sur une scène internationale ?
Pendant ce temps, Cloudline, démarrant ses opérations commerciales en Afrique du Sud avec des approbations réglementaires en poche, observe ses revenus quadrupler en 2023 et projette une croissance significative pour 2024. Mais n’est-il pas trop tôt pour parler de succès alors que l’aventure entrepreneuriale est semée de turbulences imprévues ?
Source : Techcrunch