Qu’est-ce qui se cache derrière les contrats de licence numérique et la promesse de posséder un contenu pour toujours? Sony vient d’annoncer un retournement de situation concernant les émissions de Discovery sur le PlayStation Store. Contrairement à ce qui avait été initialement prévu, ces émissions, incluant des titres populaires comme MythBusters, Deadliest Catch et Cake Boss, ne seront plus retirées du réseau d’ici le 31 décembre. Le danger semblait réel : la perspective de perdre l’accès à environ 1 200 titres, sans remboursement possible. Mais pourquoi cette menace a-t-elle plané sur les consommateurs? Comment se fait-il qu’à l’ère du numérique, la notion de propriété semble aussi précaire?
Est-ce que l’état actuel du streaming et des accords de contenu rend les consommateurs vulnérables? L’annonce de Sony a été suscitée peu de temps après que Warner Bros Discovery, propriétaire de Discovery Channel, a révélé une perte conséquente d’abonnés. En effet, leur service de streaming phare Max a vu disparaître 2,5 millions d’abonnés en six mois. Pour les détenteurs de contenus achetés sur le PlayStation Store, cette perte traduit-elle une incertitude croissante quant à la pérennité de leur accès numérique?
Sony a dû revoir ses accords de licence, sauvant provisoirement les émissions de Discovery pour les acheteurs du PlayStation Store.
Qu’implique la propriété d’un produit numérique? Les explications de Sony n’ont guère éclairé ses problèmes de licence avec Discovery, et des sources réputées comme The New York Times ont soulevé des questions importantes sur ce que signifie « posséder » un contenu numérique. Si l’on pense généralement que l’achat numérique garantit l’accès à un contenu indéfiniment, l’incident avec Discovery démontre clairement que la réalité peut être tout autre. Alors, comment les consommateurs peuvent-ils s’assurer d’obtenir ce pour quoi ils ont payé? Existe-t-il une sécurité réelle quand il s’agit d’acquérir des biens numériques?
En fin de compte, quelle garantie a-t-on quand on achète du contenu numérique? Cette anxiété affecte-t-elle la confiance des consommateurs dans les plateformes numériques? Tandis que les accords de licence évoluent et que les plateformes adaptent leurs services, les utilisateurs sont laissés à se demander sur quoi repose réellement leur « achat ». Nous voici contraints de nous interroger sur la valeur de l’accès numérique et sur la durabilité des droits numériques. Devrions-nous repenser notre conception de la possession dans cet âge numériquement incertain?
Reste donc à se poser la question primordiale : dans ce monde numérique en constante mutation, quelles mesures devraient être mises en place pour protéger les droits des consommateurs, et assurer une véritable notion de propriété numérique? L’engagement des fournisseurs de contenu est-il suffisant pour garantir l’accès perpétuel à nos achats numériques?
Source : Engadget
