« L’intelligence artificielle, c’est un peu comme la confiture: moins on en a, plus on l’étale! » Faisons maintenant un zoom sur notre compagnie favorite dont le fruit est une pomme, mais qui jusqu’à récemment ne s’était pas encore lancée dans la course graineuse (et non moins collante) de l’intelligence artificielle générative. Eh oui, Apple, selon une indiscrétion du The New York Times, serait sur le point de croquer à pleines dents dans le big data. La firme à la pomme mordue négocie actuellement avec des éditeurs pour mâchouiller leur contenu et former son futur système d’IA.
Quelques éditeurs semblent cependant mordre la pomme de la discorde en se frottant les mains (ou en se grattant la tête?), craignant que la gourmandise d’Apple envers leurs archives ne les emmène droit dans le pépin juridique. Et, bien sûr, la perspective de devenir le petit-déjeuner d’un concurrent plus affamé les inquiète légèrement…
Apple semblerait bien décider à s’offrir une part du gâteau de l’IA générative, mais la tarte aux pommes pourrait-elle devenir indigeste pour les éditeurs?
Mais au-delà de ces petits tracas, la société de Cupertino marque des points en montrant patte blanche. En demandant poliment l’accès aux données et en agitant le billet vert à la manière d’un magicien, Apple semble déjà avoir amadoué une partie de l’assemblée. Le respect de la vie privée étant son mantra, utiliser des données pêchées au hasard du net lui paraissait… disons… moins croquant qu’un iPhone tout neuf.
En contraste, d’autres entreprises d’IA générative, telles que OpenAI, se retrouvent à jouer le rôle du vilain petit canard, accusées de voler sans vergogne le contenu créatif de monsieur et madame Tout-le-Monde. Plongées dans des batailles juridiques, elles doivent défendre leur becquée face à des auteurs bien décidés à ne pas laisser leur œuvre se faire picorer sans compensation.
Il est donc clair qu’Apple souhaite prendre un verger divers et bien garni pour enrichir sa propre intelligence artificielle sans se faire croquer par le ver de la contestation légale. Après tout, entre les rangs bien alignés des arbres fruitiers, il est plus facile de ramasser les fruits de la technologie sans se faire piquer par les branches acérées du droit d’auteur. Mais une pomme gardée bien haute sur l’arbre de la technologie peut-elle garantir un jus plus sucré que celui qui est pressé un peu plus sauvagement? L’avenir le dira… à moins que Siri ne l’énonce plus tôt!
Source : Engadget
