« Sans batterie, même le lapin énergique finirait par s’endormir! » – la vision futuriste selon Bibi, votre chroniqueur jovial. Parlons de sable et sel, de fer et cuivre, d’huile, de lithium, et de comment ces matériaux ont modelé notre monde endiablé!
Pour clore en beauté l’année chez « Hitting the Books, » j’ai mis mon grain de sel (j’aurais pu dire lithium, mais bon, c’est moins savoureux) dans le monde passionnant d’Ed Conway. Il explore, dans son ouvrage « Material World: The Six Raw Materials That Shape Modern Civilization », l’influence pharaonique de six substances sur la civilisation humaine. Point besoin de diplôme en chimie, Conway narre l’histoire avec le talent d’un conteur qualifié et la précision d’un scientifique chevronné. Oui, mes chers lecteurs, l’heure est venue de comprendre le pouvoir fulgurant du lithium dans nos batteries rechargeables! Bon, attachez votre ceinture de sécurité car nous allons rouler au lithium.
Thomas Edison, vous le savez, était un bricoleur de génie. Il n’avait pas son pareil pour améliorer les recettes, notamment celle qui nous intéresse aujourd’hui : la batterie. Avant que dynamos et générateurs ne prennent le relais, notre monde électrique tournait sur des batteries assez primitives. À l’époque d’Edison, l’ambition était la même : stocker de l’énergie. C’est là que notre ami lithium entre en scène, ajoutant un zeste d’exception aux travaux d’Edison.
Ah, les batteries! Longtemps cantonnées à des carrières courtes et pleines de plomb, le lithium leur a donné des ailes et une légèreté qui défiait les lois de la physique terrestre! Pas étonnant qu’Edison, dans sa quête de légèreté, ait fini par intégrer ce métal aux allures de plume dans le grand bal des éléments de ses batteries.
Pas de Lithium, point de salut dans l’univers des batteries rechargeables.
Mais faire danser le lithium n’a pas été une valse facile. Jusqu’aux années 70, personne n’avait réussi à apprivoiser ce danseur explosif. C’est à la suite d’une illumination chez Exxon-Mobil que notre cher Stanley Whittingham fit une percée. Par un balancement délicat d’atomes de lithium, de l’anode à la cathode et vice-versa, les batteries avaient enfin leur étoile.
Aux commandes de cet élan créatif vint ensuite John B. Goodenough. Il fallut son esprit brillant, niché dans les tréfonds de l’Université d’Oxford, pour découvrir la composition idéale de la cathode en lithium-ion. Et comme chacun sait, une bonne recette n’est rien sans un bon chef pour l’exécuter.
La touche finale de cette épopée nous vient tout droit du Japon, où l’intrepidé Akira Yoshino insuffle le coup de génie final. Les batteries qu’on se plait à glisser dans nos smartphones, ordinateurs portables et voitures électriques lui doivent tant. Mais patience was a virtue, car il faudra attendre Sony en 1992 pour passer de l’esquisse à la production de masse!
Qui l’eut cru? Le lithium a failli rester un acteur confiné aux coulisses de la scène scientifique. Maintenant, il brille sous les feux de la rampe, réclamant son Oscar de l’élément chimique le plus prometteur. Maintenant préparez-vous, car l’extraction de lithium est devenue une course contre la montre galactique. Le lithium, ce nouvel or gris, dessine les traits d’un monde assoiffé d’énergie verte et grise… à la fois éclairé et à la pointe de la technologie, mais jamais totalement détaché de l’ironie minérale qui le maintient au sol. Quelle contradiction électrisante!
Source : Engadget