“La pomme du jour ne tombe pas loin de l’arbre… mais parfois, elle se prend un coup de justice en pleine face!” Hier, alors que les Américains auraient dû compter leurs pas plutôt que les moutons pour s’endormir, le tribunaux ont décidé de mettre leurs horloges en pause. En effet, la cour d’appel a suspendu l’effectivité d’une interdiction d’importation de certaines montres Apple, à peine 24 heures après que la firme à la pomme eut crié au secours via une demande d’urgence.
Cette petite sieste judiciaire perdurera tant que la cour n’aura pas étiré un peu plus les bras. La série 9 et l’Ultra 2 des Watch d’Apple sont aux abonnées absentes sur le site de la firme depuis une semaine, comme perdues dans une faille spatio-temporelle. Où est donc passé le futur?
Ah, règlement de compte à OK Corral entre Apple et Masimo, société californienne de santé qui accuse le géant d’avoir chipé ses brevets sur les capteurs d’oxymétrie de pouls – et, accessoirement, quelques-uns de ses employés pour concevoir le capteur en question, lancé avec la Watch Series 6 en 2020. Les accusations volent aussi sauvagement qu’une horde de pigeons affamés sur un morceau de pain.
Apple joue la montre tandis que Masimo veut faire sonner les tic-tac de la justice
Apple, qui n’a pas encore chantonné à l’oreille de nos amis de TechCrunch son avis sur ce dernier rebondissement, fait la sourde oreille aux accusations d’empiètement sur la propriété intellectuelle de Masimo. Après une fin de non-recevoir de l’administration Biden concernant le verdict d’octobre de la Commission du Commerce International, Apple a souligné qu’ils sont « fermement en désaccord avec la décision de l’USITC et l’ordonnance d’exclusion résultante, et prennent toutes les mesures pour que les Apple Watch Series 9 et Apple Watch Ultra 2 retournent aux poignets américains aussi vite que possible. »
De son côté, Masimo joue la carte de David contre Goliath. Le PDG/ fondateur Joe Kiani a dardé son regard le plus fier en octobre pour dire: « Le jugement d’aujourd’hui de l’USITC transmet un message fort comme quoi même la plus grande entreprise du monde n’est pas au-dessus des lois. Cette décision importante est une forte validation de nos efforts pour faire répondre Apple de ses actes de piratage technologique. »
Tout en insinuant qu’ils ne seraient pas contre un joli petit chèque pour la licence de la technologie, Masimo remarque que Apple est, pour le moment, assez occupée à chercher toutes les sorties de secours légales possibles. Intéressant de voir que l’on peut à la fois être la pomme de la discorde et le ver dans la pomme. Qui croquera l’autre? En attendant, reste à voir qui aura la peau de l’autre…
Source : Techcrunch