Que s’est-il réellement passé après les engagements de diversité et d’inclusion pris par le monde du capital-risque en 2020 ?
N’est-ce pas vrai que le meurtre de George Floyd a poussé des entreprises à promettre d’agir contre l’inégalité ? En particulier, le monde du capital-risque et des startups a semblé prendre des engagements importants pour combattre le manque de diversité. Mais où en sommes-nous vraiment après trois ans ? Des initiatives en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) ont été lancées, mais n’assiste-on pas aujourd’hui à un ralentissement, voire à un oubli de ces promesses ?
Dans un marché en pleine ascension, les fondateurs noirs, à l’instar d’autres entrepreneurs, ont récolté des montants records d’investissements. Qu’en est-il après une chute des marchés en 2022, une explosion des taux d’intérêt et un gel quasi-total des investissements ? Saviez-vous que les offres d’emploi dans le domaine DEI ont chuté de 44 % en 2023, et que des entreprises comme Google et Meta ont réduit leurs équipes chargées du recrutement de talents issus de milieux sous-représentés ?
Les promesses de diversité prises par le secteur du capital-risque en 2020 ont-elles été tenues ?
Certaines entreprises du secteur ont-elles respecté leurs engagements envers la DEI depuis les protestations BLM en 2020, ou n’était-ce que de belles paroles ?
Nous avons contacté Sequoia, qui s’était engagé en 2020 à construire une équipe plus « inclusive » et à se rapprocher des universités historiquement noires (HBCUs) pour diversifier leur pipeline de partenaires limités. Bien qu’en juin 2020 Sequoia ne comptait aucun partenaire noir, la situation semble avoir changé. Un porte-parole de l’entreprise a confirmé l’ajout d’HBCUs en tant qu’investisseurs, bien qu’il ait refusé de divulguer plus de détails. Mais est-ce suffisant ?
Il est encourageant de savoir que Sequoia travaille avec des HBCUs, des institutions souvent privées des opportunités économiques et sociales. Mais quid des plans d’embauche de Sequoia ? Et que pouvons-nous dire des autres firmes, qui ne comptent souvent qu’un ou deux partenaires noirs dans leurs rangs, alors que les noirs représentent seulement 3 % des investisseurs et 2 % des décideurs dans les entreprises de capital-risque ?
Source : Techcrunch