« Qui a dit qu’il ne pouvait rien naitre de bon d’une situation pourrie ? » Détrompez-vous, chers lecteurs éclairés, car la compagnie britannique Firefly Green Fuels vient de nous prouver le contraire avec son carburant de jet tout droit issu… des déchets humains ! Question écoeurement, on repassera, mais il semblerait que ce biocarburant ait un pied d’estale dans la réduction de l’empreinte carbone, avec 90% de moins que le bon vieux kérosène. Même les pointilleux experts de l’Université de Cranfield ont hoché la tête d’approbation, selon la BBC. On parle de quasi-jumeaux dans la famille des A1 Jet Fuels!
Ce n’est pas un mirage, nous avons bel et bien affaire à un potentiel carburant du futur, et avec déjà 2 millions de livres en poche, venant du Department of Transport, Firefly avance à grands pas vers le marché global. Imaginez : en 5 ans, on pourrait nourrir nos avions avec ce qu’on trouve déjà en abondance dans… nos toilettes ! Même Wizz Air, une compagnie aérienne aux tarifs légers, semble ravie de faire partie de cette aventure qui démarrera ses premiers vols en 2028.
La révolution des toilettes pourra peut-être un jour nous propulser dans les airs !
Comment un tel tour de magie est-il possible, demandez-vous ? Laissez-moi vous murmurer le secret d’un mot sorcier : hydrothermal liquefaction. Non, ce n’est pas une nouvelle application pour smartphone, mais un procédé qui transforme nos rejets en or noir… ou presque. Derrière ce nom barbare se cache simplement l’art d’extraire de l’énergie de l’eau de nos égouts. Ça vous barbouille un peu la pensée ? À ça, on ne vous répondra pas « c’est de la mauvaise graine ! » puisque les sous-produits solides deviennent de fabuleux fertilisants pour nos petits pois. En gros, on fait coup double : énergie renouvelable et champs verdoyants, que demander de mieux ?
Bien sûr, on n’oublie pas l’essentiel : les émissions de CO2. Avec un score de 7.97 grammes de CO2 par megajoule, on fait un tongue-twist avec les chiffres effarants du carburant traditionnel (85-95 gCO2e/MJ). Et le must dans tout ça ? Selon James Hygate, le grand manitou de Firefly, utiliser des déchets humains, c’est presque aussi économique que de ramasser la crotte de son Toutou dans le parc – c’est pas cher et il y en a partout !
Alors, faites chauffer les moteurs et gardez vos ceintures attachées, car même si la route vers des avions entièrement alimentés par nos déchets peut sembler parsemée de turbulences, Firefly promet un atterrissage dans une ère de carburant propre. Les émissions carbone en chute libre, ça a un côté assez poétique, non ? En attendant des jets fonctionnant à l’énergie des batteries électriques, souvenez-vous que le progrès, c’est parfois sortir des sentiers battus… ou des chasses d’eau !
Source : Engadget