Les échecs de start-up sont-ils tous dignes d’un scénario hollywoodien ?
Tous les jours, des entreprises prometteuses ferment leurs portes sans fanfare ni scandale judiciaire. Mais quelle est donc l’histoire banale de ces échecs silencieux ? Selon PitchBook, environ 3200 entreprises privées financées par du capital-risque aux États-Unis ont cessé leur activité cette année. Quelle est la somme colossale qu’elles ont levée cumulativement ? Plus de 27 milliards de dollars. Mais ce chiffre ne prend même pas en compte celles ayant été rachetées ou introduites en bourse. Comment les définit-on d’ailleurs ? Une « start-up », qu’est-ce que cela signifie réellement ?
Échouer signifie-t-il forcément la fin ? La faillite est-elle systématiquement le baiser de la mort pour une entreprise ? Car après tout, certaines s’en sont relevées.
Est-il temps d’apprendre à mieux accepter et tirer des leçons de ces échecs ?
En prenant le parti de ne raconter que les histoires des start-ups sans retour, je me suis concentré sur celles qui ont vraiment tiré leur révérence. Pouvons-nous entrevoir une tendance dans ces adieux prématurés ?
Certaines start-up, comme Braid, ont fermé leurs portes en reconnaissant leurs erreurs. Leur transparence pourrait-elle être une source d’apprentissage pour d’autres ? Le marché peut parfois être impitoyable, comme en témoigne l’attaque par ransomware qui a signé l’arrêt de mort de CloudNordic. Mais alors, que peuvent espérer les autres entreprises face à de telles menaces ?
Cette année, nous avons assisté à des fermetures abruptes et à des liquidations de start-ups dans des domaines aussi variés que la logistique, la Fintech, ou encore le secteur immobilier avec l’exemple frappant de Veev. Comment une entreprise ayant atteint le statut de licorne peut-elle s’effondrer aussi rapidement ? Et que dire de la scène émergente des néobanques, ciblant des communautés spécifiques, mais peinant à se différencier ?
La fin de l’épopée de Zume nous rappelle que l’adaptation et les financements conséquents ne sont pas toujours synonymes de réussite. Est-ce que cela pourrait inciter à une réflexion plus profonde sur le modèle de la Silicon Valley ? Ou bien sur la nécessité de revoir nos attentes envers les jeunes entreprises innovantes ?
Source : Techcrunch