Quels défis attendent les pionniers de la conquête lunaire privée en 2024? United Launch Alliance a apprêté son lanceur Vulcan Centaur sur le pas de tir de la station spatiale de Cape Canaveral, avec en vue un lancement prévu tôt lundi matin. Mais quelle serait l’issue de cette mission qui pourrait conclure par l’atterrissage sur la Lune du tout premier engin spatial pleinement privé?
Et quel est donc ce précieux chargement que Vulcan entend livrer sur la Lune? Il s’agit du module d’atterrissage lunaire Peregrine, développé par Astrobotic. Si tout se passe comme prévu, le module entamera un périple d’un mois et demi avant de tenter un atterrissage le 23 février. La date de lancement initiale prévue pour la veille de Noël a été repoussée à cause de problèmes techniques au niveau des systèmes au sol, mais l’équipe est-elle désormais prête à relever le défi?
John Thornton, PDG d’Astrobotic, affirme la préparation minutieuse et l’ingénierie exemplaire de son équipe, mais est-ce suffisant pour surmonter l’épreuve difficile et imprévisible que représente l’atterrissage lunaire?
« 2024 pourrait devenir l’année où une entreprise privée atterrit pour la première fois sur la Lune. »
Par ailleurs, quelle importance revêt ce lancement pour ULA et Astrobotic, basée à Pittsburgh, et quelles sont les autres parties prenantes qui ont des intérêts dans cette entreprise? Le vol de lundi marquera le premier usage des moteurs-fusées BE-4 de Blue Origin lors d’une mission réelle, après des années de retard. Et comment cette mission s’intègre-t-elle dans le cadre plus large du programme de la NASA, Commercial Lunar Payload Services (CLPS), qui a déjà investi des centaines de millions dans le développement privé de modules lunaires, y compris une contribution de 79,5 millions de dollars à Astrobotic en 2019?
Pourquoi le lancement est-il prévu à une heure aussi inhabituelle, soit 2:18 a.m. ET lundi, et en quoi consiste l’intérêt de la NASA à diffuser l’évènement en direct sur sa chaîne YouTube? NASA Live Stream
Et comment ce lancement s’inscrit-il dans le contexte plus large des nombreuses missions lunaires prévues pour 2024, étant donné que d’autres comme celle d’Intuitive Machines IM-1, la deuxième mission lunaire de l’entreprise japonaise ispace, et le module Blue Ghost de Firefly Aerospace figurent aussi au calendrier de la NASA?
Avec une telle effervescence autour de la conquête lunaire, la question se pose: verrons-nous enfin une entreprise privée poser un pied, ou plutôt un module, sur la Lune, et quel impact cela aurait-il sur notre approche de l’exploration spatiale? Astrobotic s’apprête à tenter un atterrissage près des dômes de Gruithuisen, avec à son bord plusieurs charges utiles de la NASA ainsi que des projets non affiliés, mais est-ce le signe avant-coureur d’une ère nouvelle dans la découverte spatiale?
Source : Techcrunch
