La RAM des ordinateurs portables arrive-t-elle à un point de rupture ? Ces dernières décennies, le standard SODIMM s’est banalisé, mais aujourd’hui, non seulement il atteint ses limites de vitesse, mais avec la tendance vers des appareils toujours plus fins, les fabricants ont commencé à souder la LPDDR directement sur les cartes mères. Une pratique qui rend toute mise à niveau ultérieure impossible. La récente annonce de Micron, faite à CES 2024, semble prédire une révolution : les modules RAM LPCAMM2 basés sur LPDDR5X pourraient bien changer la donne. Mais comment ces améliorations ont-elles été atteintes et quel impact auront-elles réellement sur nos ordinateurs portables ?
Le maillon crucial dans cette innovation a été Dell, qui a collaboré avec d’autres entreprises pour mettre au point des modules CAMM, reconnus pour leur gain de place et potentiel de vitesse accélérée. Alors que Samsung se vantait d’avoir été le premier sur le coup avec son module LPCAMM en septembre, c’est bien Micron qui, à présent, prétend proposer le premier module RAM LPCAMM2 au marché. Mais pourrait-on envisager que cette nouvelle technologie devienne la norme sans créer de nouveaux problèmes ?
Les modules LPCAMM2 de Micron promettent une révolution dans la gestion de la mémoire des ordinateurs portables.
Outre la place gagnée, Micron argue que ses modules LPDDR5X (proposant de 16GB à 64GB de mémoire) consomment jusqu’à 61% d’énergie en moins et sont 71% plus rapides sur certaines tâches essentielles, selon les tests PCMark 10. Le standard CAMM2, soutenu par JEDEC, est compatible avec différentes gammes d’ordinateurs portables et certains segments de marché des serveurs. Avec LPDDR couramment utilisé pour son efficacité en termes de consommation d’énergie, quel impact ces nouveaux modules auront-ils sur notre utilisation quotidienne des ordinateurs portables ?
Le standard CAMM2 ouvre également la porte à des mises à niveau et réparations de la RAM par les consommateurs ou techniciens informatiques, rendues difficiles avec la RAM soudée sur les cartes mères. Est-ce que la modularité et la réparabilité retrouvées pourraient signifier un changement durable dans la manière dont nous percevons la durée de vie de nos appareils ?
Le principal inconvénient signalé jusqu’à présent avec le CAMM2 est que le processus de remplacement des modules requiert de manipuler plusieurs vis. Est-ce un petit prix à payer pour le grand avantage de la mise à niveau ? Ce mode de fixation rend également la RAM plus sécurisée que les SODIMMs. Est-ce là un compromis acceptable pour les utilisateurs et les techniciens informatiques ?
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Source : Engadget