« Vous savez, dans la technologie, parfois, vous voulez voler mais vous finissez par télécharger des ailes qui demandent une mise à jour à mi-chemin. » Le monde des startups ressemble beaucoup à cela, plein d’essors fulgurants et d’atterrissages parfois… inopinés. Et parmi ces aventures high-tech, Here, un petit oiseau du marché des locations de vacances à court terme, a vu ses ailes technologiques nécessiter une mise à jour plus lourde que prévue.
Envolée l’époque où Here, basée à Miami et riche d’une levée de fonds de 5 millions de dollars, survolait l’univers des vacances partagées avec grâce et aise. Le 3 janvier, les vents ont tourné et, signe des temps économiques capricieux, la startup a gravi pour la dernière fois la colline de son mont russe financier et a cloué le bec à ses activités. La faute à un climat des taux d’intérêt plutôt frisquet et à une météo économique des plus orageuses, selon leur propre site. Dire que Fiat Ventures avait engouffré $3,5 millions pour une ronde de grain de juillet 2022, rapporte Crunchbase.
Comme le chantait si bien la cigale, l’été fut chaud en gains mais court en durée. Here avait pour mission de vendre toutes les propriétés dans son nid d’ici six mois, avec une poussée d’énergie pour générer $276,233 de revenus. Mais la lutte contre les éléments a été rude : un nettoyage de printemps s’impose avec une perte nette de $56,374 pour la première moitié de cette année, sans oublier $166,305 en frais d’intérêts et $58,920 autres dépenses, selon la SEC.
« Une pousse d’énergie pour générer des revenus mais un nettoyage de printemps s’impose, selon la SEC. »
La floraison de Here fut brève : fondée en juillet 2021, elle n’ouvrit ses ailes qu’en 2022. Il s’agissait, selon ShortTermRentalz, d’un marché pour les investisseurs aspirants à une propriété de vacances parcellaire. Here menait la symphonie de la gestion, promettant des revenus mensuels et une appréciation en valeur des biens des membres investisseurs.
Here, tel un chef d’orchestre ambitieux, offrait des actions à partir de 1$ dans le but de démocratiser le monde de l’investissement des locations de vacances. Son CEO, Corey Ashton Walters, qui avait également co-fondé Homeworthy, dirigeait cette partition avec le baguette du cloud immobilier.
Les taux d’intérêt, tel un dirigeable sans boussole, ont poussé de nombreux startups proptech vers des cieux plus cléments… ou vers l’atterrissage forcé. Frontdesk, un autre acteur du secteur, a ainsi largué tout son équipage récemment, couchant un mat sur le pont avant un possible naufrage couvert par TechCrunch. Et ne parlons pas de Zeus Living, ébranlé par une tempête de vent contraire alors qu’il avait pourtant hissé une voile de $150 millions en dette et équité.
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Source : Techcrunch