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Credits image : 戸山 神奈 / Unsplash

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La dramatisation peut-elle mener à la justice ?

Comment une société si controversée peut-elle continuer à bénéficier de la confiance gouvernementale et obtenir des contrats de plusieurs milliards ? Fujitsu, géant technologique japonais, est au cœur d’une polémique au Royaume-Uni pour avoir fourni un logiciel comptable défectueux à la poste britannique, mais pourquoi continue-t-elle à recevoir des contrats gouvernementaux lucratifs ?

Le scandale de la poste britannique, qui a vu plus de 700 sous-maîtres de poste faussement accusés d’escroquerie en raison d’erreurs liées au système informatique défectueux Horizon, n’est que la pointe de l’iceberg. Comment se fait-il que ce dossier s’éternise depuis près de vingt-cinq ans sans que la justice n’ait encore pleinement établi les responsabilités de Fujitsu, malgré les évidences ? Des contrats d’une valeur totale de 4,5 milliards de livres ont été accordés à cette entreprise depuis janvier 2020, bien que les tribunaux aient déjà exprimé des doutes sur la fiabilité de son logiciel. Est-il acceptable de continuer à récompenser une entreprise impliquée dans un tel scandale ?

Les erreurs de « solde » dans les livres des sous-maîtres de poste, sont-elles véritablement dues à des fautes du système IT développé par ICL, entreprise tombée sous la coupe de Fujitsu ? Et pourtant, la pression ne cesse de monter. Priti Patel, membre du Parlement britannique, a appelé à ce que Fujitsu soit tenue responsable. Mais si ces appels semblent légitimes, comment peuvent-ils s’aligner avec les décisions prises par le gouvernement de continuer à octroyer des contrats ?

Fujitsu se retrouve sous le feu des projecteurs, avec des questions qui exigent des réponses. La réalité est-elle en passe d’être révélée grâce à l’intensification des enquêtes et à la pression publique ?

Face à tant de controverses, les politiques auraient-ils besoin des dramatisations télévisuelles pour prendre la mesure des événements et agir ? Il semble absolument nécessaire que Fujitsu avoue ses erreurs lors de la session de preuves devant le Parlement, comme l’a souligné Liam Byrne, président du comité de sélection des affaires commerciales et du commerce. Le besoin de transparence n’est-il pas une évidence ?

Comment expliquer alors que Fujitsu ait pu obtenir un contrat de 485 millions de livres pour un nouveau système de gestion scolaire en Irlande du Nord ? Et que dire des 2,4 milliards de livres attribués pour le système Horizon de la Post Office elle-même, ce qui remet en question l’engagement des autorités à transitionner vers de nouvelles solutions informatiques ? Que disent ces décisions sur l’intégrité des processus de passation de marchés publics ?

Des décennies après les premières condamnations, personne chez Fujitsu n’a été tenu responsable des fautes. La situation pourrait-elle évoluer avec les interviews de la police des anciens employés de Fujitsu ou une enquête publique en cours depuis 2021 ? La dramatisation télévisuelle a-t-elle vraiment été le catalyseur pour que le public et les politiciens s’intéressent de près à ce scandale ?

Face à tous ces éléments, une question demeure : jusqu’à quand la version dramatisée des événements continuera-t-elle à surpasser la réalité ?

Source : Techcrunch

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