« En technologie, viser la lune pourrait vous amener dans les étoiles… ou vous faire atterrir dans une comptabilité d’astronaute! » – Un adage modernisé pour l’époque des IPOs technologiques. Car oui, même si la tendance des introductions en bourse en 2023 a été, comment dire… légèrement capricieuse, il semblerait que les startups tech aient retrouvé l’appétit pour le grand saut en bourse. En tête de liste, nous avons Waystar, le petit génie des paiements de santé, et selon le bruit de couloir, Rubrik, la startup de cybersécurité soutenue par Microsoft, et Lime, flamboyant espoir de la micromobilité, lorgnent également du côté de Wall Street.
L’AI, cette rockstar incontestée des investissements en capital-risque, alimente les rumeurs sur un défilé de startups qui pourraient également briller en bourse, mais dans un futur plus… IA lointain (voyez l’astuce ?). Cependant, avec la recentrée impitoyable des banquiers et des investisseurs vers la sacro-sainte profitabilité et les flux de trésorerie positifs, les prétendants à la cotation publique doivent bétonner leurs fondamentaux et comprendre clairement le chemin vers des sommets financiers plus vertueux.
Alors, pourquoi cette frénésie publique maintenant ? Eh bien, on pourrait dire que pour une startup tech gorgée de capital-risque, ne pas grandir, c’est un peu comme régresser. Les budgets sont étouffés par les coûts d’emprunt faramineux et les salaires stratosphériques des talents. Avec des valorisations en chute libre par rapport à il y a 12 à 18 mois, mieux vaut se mettre en mode économie d’énergie qu’envisager un tour de financement douloureux. Sauf que beaucoup ont déjà serré la ceinture via des réductions d’effectifs, et le suspense est insoutenable : le parachute financier tiendra-t-il jusqu’à la reprise?
Préparez correctement votre croissance avant l’IPO et votre startup pourrait glisser doucement vers le succès en tant que société cotée.
Post-année faste de 2021, les startups qui auraient voulu se jeter dans le grand bain boursier se tournaient habituellement vers des financements privés ou s’endettaient joyeusement. Aujourd’hui, cependant, la climat économique offre à ces options autant d’attrait qu’une raie manta dans un jacuzzi. Le financement par capital-risque ressemble davantage à une séance de rationnement et les taux d’intérêt élevés font de l’emprunt un sport extrême.
L’appel de l’IPO s’explique aussi par une dynamique interne: les investisseurs des premières heures et les employés fidèles, aspirant à concrétiser leurs options d’achat d’actions, souhaitent en voir la couleur. Ces facteurs sont une constante pour les entreprises en hypercroissance, mais celles ayant retardé leurs ambitions boursières lors de la dégringolade de 2022 se retrouvent avec une horloge biologique financière qui tourne à plein régime.
Source : Techcrunch