À quand remonte la dernière fois que vous avez entendu un constructeur automobile vanter les mérites de ses contrôleurs de moteur diesel pour camions de classe 8, ou lors d’une conférence technologique, une entreprise prôner l’enrichissement en oxygène des hauts-fourneaux pour la fabrication de l’acier, ou encore les stratégies pour brûler du combustible à basse teneur en soufre dans les porte-conteneurs traversant les océans ?
N’est-ce pas curieux qu’Hyundai ait consacré la moitié de sa conférence CES à une technologie apparemment mieux adaptée au transport routier longue distance, à la sidérurgie et au transport maritime ? Serait-ce un astucieux écran de fumée ?
Hyundai investit depuis des décennies dans les piles à combustible à hydrogène, mais serait-il possible que le déploiement de ses véhicules électriques ne se déroule pas comme prévu, ces derniers n’étant pas aussi rentables qu’escompté, ou que l’entreprise éprouve des difficultés à sécuriser des batteries suffisantes ?
Que cache réellement l’investissement de Hyundai dans l’hydrogène ?
Peut-être que, confronté à la dure réalité que plus de 90% de ses ventes sont encore alimentées par des énergies fossiles, et que, malgré sa position de troisième constructeur automobile mondial, il reste en retrait sur le marché des véhicules électriques à batterie, où il n’occupe que la huitième place. La stratégie serait-elle alors de se tourner vers l’hydrogène, cette technologie entourée d’une aura écologique ?
Représente l’hydrogène un éclatant leurre, une diversion habile pour éloigner les regards des réalités plus polluantes ? Et puisque les progrès concrets pourraient ne pas arriver avant une décennie ou plus, comment tenir Hyundai responsable de ses déclarations futuristes ?
Source : Techcrunch
