La chute de financement des entreprises fondées par des femmes: est-ce le symptôme d’un marché en berne ou un signe d’un problème plus profond ? Les entreprises américaines fondées par des femmes ont-elles réellement capté 44,4 milliards de dollars des 170,59 milliards alloués en capital-risque l’année dernière ? Comment expliquer que seulement 1,8% de cette somme ait été attribuée aux équipes exclusivement féminines, marquant ainsi une baisse par rapport aux années précédentes ?
Peut-on vraiment dire qu’il y a de bonnes nouvelles malgré ces statistiques sombres, considérant que les équipes mixtes ont vu leur part de financement grimper à 26,1% cette année ? Est-ce que la présence d’un co-fondateur masculin est effectivement un atout déterminant pour une fondatrice cherchant à financer son entreprise ?
Malgré les obstacles, les équipes fondatrices mixtes connaissent une hausse de leurs financements.
Kyle Stanford, analyste principal en capital-risque chez PitchBook, a-t-il raison de soutenir qu’il est délicat de cibler une raison unique expliquant la diminution du financement pour les fondatrices, ou est-ce que ces tendances ne sont qu’un reflet d’une réalité plus grande du marché ? Avec une baisse générale tant en nombre d’opérations qu’en valeur transactionnelle, le marché du capital-risque peut-il vraiment prétendre soutenir équitablement les entreprises féminines ?
Comment interpréter le fait que moins de 25% des transactions ont été allouées aux entreprises fondées par des femmes en 2023 ? Est-ce que le logiciel, où environ 8,4 milliards de dollars ont été investis, reste le secteur le plus populaire au détriment des nouveaux segments tels que B2B, SaaS et pharmaceutique et bio ?
L’émergence de New York, détrônant San Francisco dans l’attribution des deals aux entreprises fondées par des femmes, est-elle une tendance qui va s’intensifier, ou n’est-ce qu’une anomalie passagère ? Quel rôle la diversité et l’inclusion jouent-elles sur la répartition géographique des investissements en capital-risque aux États-Unis ?
Face à un écosystème technologique qui semble se contracter, les fondatrices doivent-elles repenser leur approche pour sécuriser le financement, ou c’est au système lui-même de s’adapter pour offrir plus d’opportunités équitables ? Peut-être que la vraie question est : comment le marche du capital-risque peut-il évoluer pour devenir véritablement inclusif ?
Source : Techcrunch