Comment l’ingéniosité humaine surmonte-t-elle les défis de la haute technologie spatiale? Il semble que prélever un échantillon de sol d’un astéroïde en orbite et le ramener sur Terre ne soit pas la phase la plus complexe d’une mission de collecte. En réalité, le vrai défi se révèle être l’ouverture du conteneur d’échantillon une fois que celui-ci atteint notre planète. Mais pourquoi cela a-t-il pris plus de trois mois pour que la NASA annonce enfin avoir réussi à retirer deux fixations récalcitrantes empêchant d’accéder à la majeure partie du matériel collecté par la sonde OSIRIS-REx depuis l’astéroïde Bennu?
Le processus d’accès aux précieuses trouvailles était-il vraiment si complexe? Malgré le succès initial de la NASA à récupérer quelques onces de matériaux provenant de Bennu, situées à l’extérieur du mécanisme d’acquisition d’échantillons Touch-and-Go (TAGSAM), le contenu interne restait inatteignable, bloqué par deux des trente-cinq fixations censées maintenir le conteneur fermé. Ces fixations ont-elles été un obstacle insurmontable pour les outils existants? La conception de nouveaux outils entrait dans un cadre de contraintes sévères, incluant la nécessité de se conformer aux matériaux approuvés pour la préservation et le fait de devoir opérer dans l’espace restreint d’une boîte à gants spéciale afin de protéger l’échantillon de toute contamination.
L’obstination des fixations a conduit à une innovation nécessaire.
La persévérance entraîne-t-elle toujours l’innovation? La réponse semble affirmative si l’on considère les efforts de l’équipe OSIRIS-REx et le commentaire de Dr. Nicole Lunning, une conservatrice chez OSIRIS-REx. Elle précise que le défi de concevoir des outils limités aux matériaux approuvés pour la curation, tout en fonctionnant dans l’espace restreint d’une boîte à gants, a été relevé avec brio. Avec la tête du TAGSAM maintenant libérée, quelles découvertes nous réserve l’ouverture du conteneur?
NASA a déjà réalisé une évaluation préliminaire des poussières et roches recueillies à l’extérieur du TAGSAM, révélant des traces de carbone et d’eau, mais quelles autres découvertes attendent l’équipe une fois le contenu principal dévoilé? Devrions-nous nous attendre à des révélations surprenantes sur la composition de Bennu ou peut-être même des indices sur l’origine de la vie sur Terre?
La poursuite de la mission OSIRIS-REx vers un autre astéroïde, Apophis, pourrait-elle conduire à d’autres avancées significatives dans notre compréhension du cosmos? Comment ces découvertes influenceront-elles la future exploration spatiale et notre quête pour comprendre la place de la Terre dans l’univers?
Source : Engadget