« L’argent ne fait pas le bonheur, mais c’est plus confortable en Tesla qu’à vélo! » – Anonyme en Silicon Valley. Semaine dernière, dans un virage aussi inattendu qu’un bug sur Internet Explorer, Countdown Capital a annoncé sa fermeture. Jai Malik, grand manitou chez Countdown, a déclaré dans sa lettre aux investisseurs qu’au jeu de Tetris des fonds de capital-risque, il est de plus en plus difficile pour les petits joueurs de choper les bonnes pièces – comprenez les parts significatives dans les startups – pour gratter des retours sur investissements alléchants.
Ma collègue Aria a décrit la nouvelle comme un seau d’eau glacée en plein visage. Et si fermer boutique est une décision de grand, rappelons-le, avoir des responsabilités envers ses investisseurs – les pauvres – cela n’arrange guère les murmures incessants dans l’écosystème VC : « les micro-fonds, hors un marché aussi gonflé que celui de 2021, auraient la survie d’un poisson rouge en dehors de son bocal ».
L’affaire Countdown pourrait être un cas isolé plutôt qu’un mauvais présage pour les micro-fonds cette année.
Mais trêve de blabla pessimiste, le cas de Countdown serait plutôt un épisode de « Black Mirror » dans le pays des licornes et non la norme qui attend tous les micro-fonds de 2024. Quand j’avais chiné avec Malik en 2022, au lancement de cette fameuse cagnotte, il semblait convaincu que Countdown allait combler un manque criant dans le secteur de la défense, un peu comme la quête du bon Wi-Fi en pleine campagne.
Aujourd’hui, les temps ont changé et avec eux les sommes englouties pour lancer des startups de défense; aussi colossales que les ambitions de Jeff Bezos pour l’espace. Comparé à cela, lever des fonds pour un SaaS, c’est un peu comme faire une manucure, c’est plus accessible.
Et voilà pourquoi la mésaventure de Countdown n’est pas forcément le présage d’une tempête pour les micro-fonds. Prenons exemple sur un gérant de fonds en IA qui, malgré une activité aussi brûlante que la dernière saison de « Game of Thrones », m’a confié qu’aux premiers stades de l’investissement, l’afflux de capital à l’heure actuelle n’a pas vraiment fait s’envoler les prix. Autrement dit, un petit chèque de 500 000 dollars a toujours son poids en or.
Source : Techcrunch