« Il y a deux types de personnes : celles qui ont perdu leurs clés de cryptomonnaie, et celles qui vont le faire. » Ah, la crise des cryptos, quelle épopée ! Pendant que les adeptes du web3 cherchent désespérément les vestiges de leur portefeuille numérique, les investisseurs, ils, ont range leur chéquier. En effet, si l’on en croit ma boule de cristal (et Crunchbase), le financement de web3 a chuté de 76 % au deuxième trimestre de 2023 comparé à l’année précédente. Les startups blockchain ressentent bien l’hiver crypto, cherchant en vain à se réchauffer à la lueur des blockchains désaffectées.
Au royaume des startups, c’est l’IA qui a volé la couronne et les pièces d’or, les autres vivant parfois dans l’ombre d’une confiance ébranlée suite au chaos engendré par FTX et ses amis du désastre crypto. Aujourd’hui, vendre du web3, c’est un peu comme ouvrir une boutique de glaces en Antarctique : surprenant et franchement glacial.
Pour les entreprises web3, l’heure n’est pas à la chute, mais à la mue pour survivre dans la jungle technologique.
Quand les nuages noirs des régulations gouvernementales s’amoncellent et que les développeurs actifs dans la blockchain font grise mine, le web3 semble pris dans un jeu de cache-cache où tout le monde a oublié de chercher. Et pourtant ! Derrière la brume épaisse de la méfiance, se cache un horizon tout en décentralisation qui pourrait bien en séduire plus d’un, surtout quand il s’agit de gérer ses données avec des réglementations aussi plurielles que des goûts de glaces.
Nous assistons moins à une évolution des entreprises Web 2.0 en monstres du web3 qu’à une révélation pour ces dernières : la technologie de décentralisation, c’est un peu comme un bon vieux vinyle dans un monde de streaming, ça a du cachet et ça pourrait plaire aux puristes des data.
Si l’espace logiciel web3 semble aujourd’hui plus restreint qu’une cabine téléphonique pour Superman, la technologie sous-jacente est loin d’être un vaisseau alien. En gros, les racines technologiques de la blockchain, ce n’est pas du tout autre monde. Le consensus de Raft ? Un petit coup de tipex et vous pouvez écrire ‘blockchain’ à la place. Multiparty computation ? La blockchain était multichat bien avant que votre grand-mère ne découvre Zoom.
En fin de compte, web3 c’est un peu comme le cousin de Web 2.0, celui qui embellit les repas de famille avec ses histoires de voyages et de technologies farfelues, sauf qu’ici ces voyages pourraient bien être la clé pour rejoindre le puissant monde du cloud et de sa pluie de dollars. Mais alors, comment web3 va-t-il laver sa réputation plus salie qu’un clavier d’ado ? En se mettant à la page : parler la langue du peuple, vendre des avantages tangibles et user de ses charmes décentralisés pour répondre au doux chant des régulateurs.
Plus que jamais, le pivot est nécessaire et les stratégies se tournent vers des synergies entre Web 2.0 et web3, exploitant la sécurité, la conformité et la personnalisation sans compromettre la vie privée. Trouverons-nous bientôt une harmonie entre ces deux univers ? Chez Theory, on y croit dur comme blockchain et on parie déjà sur l’avenir.
Source : Techcrunch
