Est-il enfin possible pour les développeurs d’applis iOS d’informer leurs utilisateurs sur d’autres moyens de paiement sans passer par la caisse d’Apple? Après une longue période de réticence, Apple semble assouplir sa position en permettant aux développeurs américains de rediriger leurs clients vers des méthodes de paiement extérieures à l’App Store, selon les nouvelles directives mises à jour. Mais pourquoi cette soudaine ouverture et quelles en sont les limites?
La Cour Suprême des États-Unis a récemment rejeté l’appel d’Apple, laissant en place une décision de justice antérieure qui oblige la firme à permettre ces redirigements. Néanmoins, cette modification ne concerne que les applications iOS et iPadOS sur le Store américain et les développeurs restent redevables d’une commission pour toute transaction externe. Quels sont les taux de commission imposés par Apple et pourquoi fait-elle une distinction entre les différents développeurs?
Même avec ces nouvelles règles, Apple maintient un contrôle strict: les développeurs doivent obtenir une approbation d’Apple avant de pouvoir implémenter les liens externes, et ceux-ci doivent être présentés aux utilisateurs de manière très spécifique. La firme impose-t-elle des restrictions trop rigides pour que cette ouverture soit réellement bénéfique aux développeurs?
Apple entend tout de même percevoir des commissions sur les transactions externes, malgré l’ouverture permise aux développeurs.
Les développeurs, petits ou grands, sont appelés à verser des commissions sur les achats faits hors de l’App Store. Quels défis ces nouvelles politiques représentent-elles pour Apple, notamment en termes de suivi et d’exécution des commissions dues?
L’entreprise, dans des documents judiciaires, a reconnu que percevoir ces commissions serait extrêmement difficile, si ce n’est impossible. En demandant des rapports mensuels aux développeurs, même sans transaction, et en se réservant le droit d’auditer leurs comptes, comment Apple compte-t-elle gérer et appliquer ces nouvelles directives?
Cette nouveauté constitue une concession majeure pour Apple, connue pour ses règles strictes qui ont souvent été qualifiées d’arbitraires. Alors comment les développeurs, qui ont parfois combattu publiquement la firme, accueillent-ils ce changement? Et est-ce vraiment une victoire pour eux?
Les réactions parmi les figures emblématiques du monde du développement d’applis sont mitigées, certains comme le PDG d’Epic Games, qualifiant les nouvelles mesures d’Apple de « non conformes de mauvaise foi », ou encore le cofondateur de l’application Hey, dénonçant ces changements comme un poison. Malgré ces critiques, jusqu’où cette nouvelle politique d’Apple impactera-t-elle l’écosystème des applications?
La compagnie n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Quelle stratégie Apple adoptera-t-elle face aux critiques et aux défis légaux qui persistent?
Source : Engadget