« Si Apple était une pomme, je parie qu’elle aurait un noyau en or… et une écorce en conditions d’utilisation, » s’esclaffe le commun des mortels face à la nouvelle astuce de Cupertino. Eh oui, chers lecteurs, dans l’arène digitale où David rencontre souvent Goliath, le petit développeur doit maintenant affronter un colosse qui lui lance des pépins dorés: Apple vient de répondre avec un sourire en coin à l’obligation de laisser les développeurs proposer d’autres options de paiement que son système maison. Mais que le sourire est jaune!
Vous vous rappelez du bras de fer entre Apple et Epic Games? Un tribunal avait donné raison à la firme à la pomme tout en lui demandant gentiment d’ouvrir la porte de son jardin clos pour que les développeurs puissent inviter les utilisateurs sur le Web. En gros, « libérez les achats in-app! », a crié la justice. Mais Apple, jouant la montre, a vu l’appel être retoqué par la Cour Suprême, et se retrouve à devoir, du bout des lèvres, assouplir ses pratiques.
« Si Apple lâche le morceau, c’est avec un goût de 27% dans la bouche. »
Toutefois, c’est avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine qu’Apple concède du terrain. La firme veut toujours que les développeurs lui reversent 27% des revenus sur les ventes réalisées via le web, si la transaction est conclue dans les sept jours suivant le clic sur le lien extérieur de l’app. Une aubaine? Plutôt une épine dans le pied des développeurs, puisque même hors de l’App Store, Apple tend la main pour grapiller des pourcentages.
Récapitulons : les développeurs économisent 3% par rapport au tarif habituel de l’App Store, mais ils doivent gérer le parcours utilisateur et les transactions web pour éviter de se faire pommer, euh… pomper, par l’ogre Apple. Eric Seufert de Heracles Capital ne mâche pas ses mots et qualifie la posture de la firme de « pile je gagne, face tu perds ». On ne peut pas s’empêcher de penser qu’Apple fait semblant de lâcher du lest tout en gardant bien serré son trésor de guerre.
En définitive, le petit développeur qui croyait croquer la pomme de la liberté se retrouve avec un fruit mi-mordu, trempé dans le caramel des commissions. Ainsi, quand Apple donne le go, elle compte surtout les pépettes qui suivent. Et si vous pensez avoir enfin trouvé une porte de sortie dans l’écosystème d’Apple, souvenez-vous que la dernière tranche est souvent la plus amère… ou serait-ce la plus « Apple-aissante »?
Source : Techcrunch