« Il semble que la viande du futur ne se contentera pas de pousser dans les prés, mais plutôt dans les bioréacteurs ! » Une annonce a fait trembler les tablées : Aleph Farms, la poule aux œufs d’or israélienne de l’agro-tech (et par poule, je veux dire vache), vient de recevoir le feu vert du ministère de la Santé d’Israël pour sa méthode révolutionnaire de production de bœuf cultivé. Exit l’abattoir, bonjour le ballet des cellules animales dansant dans un bioréacteur. Mais soyons honnêtes, cette chair futuriste n’atterrit pas dans notre assiette du jour au lendemain – préparez-vous plutôt à un marathon scientifique… et financier !
Tandis que certains se préoccupent de la météo ou des fluctuations de la bourse, Aleph joue à l’apprenti sorcier (gare aux monstres de Frankenstein carnivores !) en façonnant rien de moins qu’un steak de bœuf raffiné, sans OGM et plein d’allant. Depuis 2017, la firme mijote un menu aguicheur : des steaks effilés, de faux-ribeyes, et même du collagène qui ne demandent qu’à gambader sur le marché. Sous la griffe Aleph Cuts, le festin est prêt à être servi, avec la bénédiction des autorités sanitaires et la réalisation d’un coup de maitre conceptuel : un bœuf Black Angus qui n’a jamais vu l’ombre d’une étable.
Ni vu ni connu, Aleph Farms risque bien de devenir le grand maître des viandes cultivées, avec sa parution prochaine au menu des restaurants israéliens.
La route vers le succès n’est pas pavée de saucisses, mais avec l’approbation réglementaire israélienne, Aleph compte bien émoustiller nos papilles en Israël, suivant des directives strictes de la Santé et tout cela dans les règles de l’art (ou plutôt de la bonne confection). Pendant ce temps-là, les grands manitous de la viande cultivée comme Upside Foods et Good Meat s’affairent déjà dans les cuisines américaines où leurs volailles de laboratoire commencent à voler la vedette.
L’appétit d’Aleph Farms ne s’arrête pas aux frontières de l’État hébreu. Yeux rivés sur le Royaume-Uni et la Suisse, la compagnie a déjà déposé ses candidatures pour faire valider ses grillades du futur. Pendant qu’on compte encore les moutons (ou plutôt les approuvations), le reste du monde s’impatiente à l’idée de goûter à ces œuvres d’art culinaires.
La firme n’en dévoile pas plus sur ses emplacements gastronomiques, mais une chose est sûre, les foodies et autres curieux de nouveautés culinaires se tiennent à l’affût. Imaginez donc : des steaks futuristes pour une expérience gustative en toute exclusivité, où Aleph Farms pousse l’audace à pactiser avec l’Asie (attention, décollage imminent à Singapour) et le Moyen-Orient.
En somme, alors que de nombreux sceptiques jouent encore aux steakholders en attendant de voir pour croire, Aleph Farms prépare déjà son coup de filet (ou devrais-je dire de faux-filet) international. Peut-être qu’un jour, ces bioréacteurs ressembleront à des vaches de notre enfance, mais pour l’instant, ils ne risquent pas de se faire traire. À quand les biftecks virtuels ? Mais bon, ne boeufons pas trop vite, l’avenir est dans l’assiette… à moins qu’il ne s’agisse d’une simple illusion gustative. Après tout, en matière de viande de demain, tout n’est peut-être qu’une question de… cellules et gourmandise !
Source : Techcrunch