Le film « Avatar » a-t-il vraiment déclenché un phénomène de dépression chez certains spectateurs? En 2009, son effet immersif sans précédent semble avoir créé un sentiment de vide chez ceux qui quittaient l’univers de Pandora. Comment la technologie immersive a-t-elle évolué depuis, et quelles sont ses implications psychologiques?
En explorant les casques de réalité étendue de certaines entreprises comme Meta, HTC et Sony, on s’interroge: cette immersion conduit-elle à un sentiment de désorientation une fois le casque retiré? Ne nous leurrons-nous pas en pensant que notre cerveau peut facilement passer d’une réalité à l’autre sans conséquence?
La réalité mixte et la «Vision Pro» d’Apple s’inscrivent-elles dans la continuité de cette révolution ? Au coeur de cette technologie se trouve l’art de tromper notre cerveau. Mais si la technologie progresse, quelles réalités notre corps et notre esprit peuvent-ils réellement distinguer?
La technologie immersives peut-elle modifier notre perception du réel au point de provoquer une « dépression Avatar »?
À quoi ressemble l’expérience pratique avec la «Vision Pro»? Est-ce réellement différent des casques de réalité virtuelle conventionnels, ou s’agit-il simplement d’un pas de plus vers une réalité artificielle encore plus convaincante ? Comment Apple a-t-il réussi à établir un équilibre entre l’immersion et le monde extérieur?
Quelles nouvelles frontières l’expérience de Apple Vision Pro ouvre-t-elle, et comment sa résolution et la reproduction de la réalité en affectent-elles l’expérience utilisateur? La recherche de la perfection dans chaque composant matériel, est-ce un pas vers une expérience vraiment sans limite, ou simplement une étape de plus vers une désillusion technologique?
En outre, quels défis logistiques et physiques doit-on surmonter pour rendre ces technologies accessibles à tous? Est-il possible qu’un dispositif aussi sophistiqué puisse être ajusté à chaque visage unique à travers une simple application, et cela peut-il garantir l’immersion sans interruption?
Face à la complexité et l’intuitivité de l’interface utilisateur, y a-t-il une courbe d’apprentissage abrupte qui attend les consommateurs? L’interaction par gestes et le suivi oculaire peuvent-ils devenir des éléments naturels de notre interaction avec la technologie, ou nous sentons-nous étrangers dans un monde dirigé par des pinces et des couronnes digitales?
Et alors que nous nous aventurons de plus en plus loin dans les territoires de la réalité mixte, pouvons-nous concevoir des expériences semblables à celles d’une salle de cinéma ou celles d’un travail de bureau sans réelles limites physiques? Le futur du divertissement et de la productivité se trouve-t-il dans ces espaces numériques illimités? Comment Apple voit-il l’évolution de cette technologie, et les autres acteurs suivront-ils?
En fin de compte, si le prix reste un obstacle majeur pour de nombreux passionnés, la Vision Pro est-elle la préfiguration d’une révolution dans notre approche de la technologie et de la réalité elle-même? Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle lorsque nous pouvons déjà, par d’autres moyens, éprouver et interagir avec notre monde? Est-ce qu’Apple réussira à convaincre que la Vision Pro vaut son coût pour le grand public?
Source : Techcrunch
