« L’IA, c’est comme le vélo. C’est génial tant que ça ne tombe pas entre de mauvaises mains, ou dans les escaliers. » L’art de générer des images par IA donne autant de frissons que de grincements de dents. Cela vous inquiète? Moi aussi, mais pour l’heure, plongeons-nous dans une marque qui change la donne, Recraft, qui est en train de mettre un pied devant l’autre sur le parcours tortueux du design assisté par IA.
Les créatifs du monde entier, serrez vos palettes, car voici venir Recraft, l’outil qui souhaite transformer vos rêves vectoriels en réalité pixellisée. Avec un joli coup de pouce financier chiffré à $12 millions, ce nouveau joujou ne rigole pas. Même l’ancien CEO de GitHub, Nat Friedman, a sorti son carnet de chèques. Ça promet!
D’accord, vous allez pleurnicher sur le tas d’outils de conception générative déjà sur le marché (Jasper, Adobe Sensei, et tutti quanti), mais Recraft joue une autre musique. Ils bâtissent un modèle de fondation bien à eux pour cracher (avec grâce) des icônes et images ajustables, pile poil dans le style de votre marque. Et accrochez-vous, en huit mois, ils ont bagué plus de 300,000 utilisateurs. Ça en fait des fans!
Recraft n’est clairement pas une usine à memes de chiens cowboys, mais plutôt une pépite de création graphique haut de gamme.
Évidemment, on ne la fait pas à Anna Veronika Dorogush, l’âme de ce Frankenstein créatif. Ancienne tête pensante derrière les systèmes de machine learning de Yandex à Moscou, elle a troqué la neige pour le brouillard londonien et elle ne chôme pas. Avec sa team de 13 personnes, elle nous concocte un modèle maison qui promet de mettre K.O. la concurrence. Bref, les artistes, à vos écrans, ça va dépoter!
Cette grande prêtresse du pixel me confie par téléphone que cet argent frais va propulser la création de ce fameux modèle. Attendez-vous à des images avec une patte artistique, une couleur de marque, et un niveau de détail qui va vous faire tourner la tête.
Et pour ceux qui se demanderaient si Recraft préparerait son propre procès avec un artiste volé dans les plumes, Dorogush nous rassure : ils ne sont pas des apprentis sorciers. Les œuvres originales n’entraînent pas la machine. Ils ajoutent juste une couche de style générique aux images téléversées par les artistes. C’est le style d’action qui fait toute la différence. Bref, on n’appâte pas un artiste, ami lecteur.
Terminons sur une note d’optimisme : selon l’oracle de Recraft, les outils comme le leur ne vont pas mettre au chômage nos chers graphistes, mais plutôt révolutionner leur workflow, voire supplanter les tristes images banalisées d’antan. Et si Kittl et Recraft jouent dans la même cours de récré, la première se concentre sur le merchandising alors que Recraft garde les yeux braqués sur la cohérence stylistique des images. Le monde est assez grand pour deux stars, semble-t-il. Qui sait, peut-être qu’un jour, votre futur logo viendra tout droit d’une IA… Et pour finir, avouons-le, c’est le genre de révolution qui a de quoi vous Recraft(er) un sourire.
Source : Techcrunch