« Rien ne sert de courir, il faut partir à point, » et en matière de tech, Taiwan a bien l’intention de rester en tête de la course mondiale des semi-conducteurs avec son nouveau président à la barre, Lai Ching-te. Prenez vos marques, car lorsque Lai prendra ses fonctions en mai, il aura les yeux braqués sur le joyau de la couronne technologique de l’île, tout en jonglant avec la géopolitique qui n’en finit plus de se mêler des affaires électroniques.
En vrai stratège politique, Lai entend persévérer dans la veine de son prédécesseur avec un soutien ferme à l’industrie des semi-conducteurs – un secteur plus chipé que jamais. Pourtant, si Lai a beaucoup crié à qui voulait entendre que les « chips » taïwanaises continueront à croquer une grande part du marché mondial, il reste assez avare en ce qui concerne les contours précis de sa politique.
Survolté par une victoire électorale croustillante, il parle déjà d’injecter du sang frais dans la tech en promettant de créer 20,000 jobs dans les start-ups en cinq ans – un plat qui nécessitera une recette bien élaborée pour éviter que le soufflé ne retombe. Mais notons que sa vraie obsession demeure ces petites puces, pièces maîtresses de la tech globale et précieux caviar exporté par Taiwan. Des puces si importantes que même les marchés boursiers en ont ressenti les frissons.
Des annonces enthousiastes du président élu taiwanais sur les semi-conducteurs ont déjà boosté la valorisation des entreprises dans le secteur.
En tant que maire de Tainan, il a déjà montré qu’il pouvait aligner les actes sur les mots en aidant à établir une usine TSMC. Et même si Taiwan papillonne déjà les yeux doux avec des subventions et autres joyeusetés fiscales pour ses chouchous des semi-conducteurs, Lai pourrait avoir à pimenter la recette pour rester dans la danse face aux autres nations techno-généreuses du globe.
Pourtant, tout n’est pas si électroniquement simple – ho, la belle vie ne tourne pas qu’autour des semi-conducteurs à Taiwan. Avec seulement 40 % des voix dans une course à trois, Lai va devoir distribuer son attention et ses ressources en gardant un œil sur les autres secteurs, au risque de décevoir ceux qui ne passent pas leurs jours à chipoter avec des circuits intégrés.
Tandis que la géopolitique entre les États-Unis, la Chine et Taiwan joue les trouble-fête dans le monde des semi-conducteurs, Lai devra manœuvrer avec dextérité pour soutenir cette industrie vitale tout en veillant à ce que la production des puces taïwanaises demeure une affaire mondiale sécurisée et diversifiée.
Finalement, entre le développement local et la pression internationale, notre cher Lai aura la mission de sculpter un avenir où les semi-conducteurs taiwanais resteront des vedettes du circuit mondial, sans griller les fusibles. Apparemment, être président à Taiwan, c’est un peu comme être chef dans une cuisine étoilée : pour éviter que ça ne surchauffe, il faut savoir jongler avec les casseroles et ne jamais perdre le nord… du microprocesseur!
Source : Techcrunch