Quelle forme prendra le marché de la recherche en ligne en Europe, alors que la nouvelle réglementation sur la concurrence se profile à l’horizon? Les récents changements proposés par Google, géant du secteur, dans l’affichage de ses résultats de recherche pour les requêtes liées au voyage soulèvent l’inquiétude chez eDreams Odigeo, une agence de voyages en ligne. Mais quelle est l’ampleur de ces préoccupations et sont-elles fondées?
En effet, Google, désigné comme l’un des six « gardiens de portail » ou gatekeepers, se doit de se conformer aux exigences strictes du Digital Markets Act (DMA) à partir du 7 mars prochain. Mais quelle sera l’impact de cette nouvelle réglementation sur les grandes entreprises de technologie et sur le consommateur européen?
Une coalition d’entreprises du secteur du voyage, dont eDreams fait également partie, a exprimé la semaine dernière des préoccupations quant à la direction prise par Google pour se conformer au DMA. Les approches de Google sont-elles jugées insuffisantes?
Les mesures prises par le géant de la recherche en ligne sont loin de rencontrer l’approbation de ses concurrents dans le secteur du voyage.
Parallèlement, un groupe plus large de sociétés technologiques basées dans l’UE a mis en garde contre ce qu’elles décrivent comme un « manque d’engagement effectif » des gatekeepers. Sont-ils réellement prêts pour le changement imposé par le DMA ou traînent-ils les pieds?
eDreams, de son côté, estime que Google ne s’est pas assez éloigné de ses pratiques antérieures de préférence pour ses propres services. Mais quels sont les changements réels apportés par Google à ses pages de résultats de recherche et sont-ils vraiment si controversés?
La firme de Mountain View a-t-elle mal interprété ou sciemment ignoré les exigences dictées par le DMA, et de quelle manière cela affecte-t-il la compétitivité sur le marché? La situation actuelle indique-t-elle un respect insuffisant de la loi européenne et quelles pourraient en être les conséquences pour Google?
Tout en prônant l’engagement et la transparence, les détracteurs de Google, comme eDreams, s’inquiètent des pratiques pouvant s’apparenter à une préférence auto-attribuée déguisée. Mais Google a-t-il vraiment abandonné les bonnes vieilles méthodes ou ne fait-il que les réinventer?
En fin de compte, la question de la conformité de Google et de son interprétation du DMA promet d’être un sujet houleux dès que le règlement entrera pleinement en vigueur. Les craintes de manipulation des données, de préférences d’affichage et de dialogue insuffisant révèlent-elles un avenir incertain pour la libre concurrence en Europe? L’Union européenne saura-t-elle maintenir le cap fixé pour la régulation des géants de la technologie?
Source : Techcrunch