« En informatique, le terme ‘bug’ est synonyme de fonctionnalité inattendue », plaisantait un ingénieur en logiciel. Aujourd’hui, eBay nous montre que, dans le monde de la tech, ‘réduction d’effectifs’ pourrait être synonyme de ‘nous avons un peu trop fait les emplettes de talents’. Le géant des enchères en ligne a annoncé une coupe franche dans ses rangs, éjectant environ 1000 postes, soit à peu près 9% de son armée d’employés à temps plein. Pour ceux qui se demandent comment la nouvelle leur sera communiquée : un doux message leur parviendra dans la chaleur de leur foyer, le 24 janvier pour être précis, puisque le télétravail est de mise.
Ce n’est pas la valse des postes qu’on attendait en 2024, mais que voulez-vous, entre eBay, Unity, et Google, le réveillon fut rude pour le monde tech. On pourrait presque croire à une résolution collective de maigrir des effectifs après les avoir gavés ces dernières années. Jamie Iannone, le grand chef chez eBay, sort sa meilleure recette : il veut réaligner la masse salariale avec la croissance de l’entreprise, qui peine à suivre l’appétit d’embauche des années fastes.
Comme pour ses congénères technologiques, eBay justifie cette vague de licenciements par un recrutement trop enthousiaste durant les années précédentes.
En guise de dessert, eBay annonce également réduire le nombre de ses contractuels dans les mois à venir. Il semblerait que le carrousel des embauches et débauches soit le nouveau sport favori des entreprises de tech. Peut-être que l’outil de catégorisation piloté par l’IA de LinkedIn pourra offrir aux victimes de la charrette un ticket pour un manège plus joyeux.
Quoi qu’il en soit, cet épisode montre que même l’enchère la plus stratégique peut se transformer en ‘enchérissement’ d’effectifs, et que finalement, la bulle tech a peut-être juste besoin d’un petit coup de pinceau pour dégonfler proprement. Reste à voir pour la suite si eBay trouvera de nouveaux trésors humains à mettre en vitrine, ou si le message sera : « Nous avons déjà ce qu’il nous faut, merci. »
En attendant, gardez l’œil ouvert et le CV à jour, car dans la Silicon Valley, on ne sait jamais quand l’enchère va monter ou… dégringoler. Et n’oubliez pas, dans le tech, celui qui dit ‘striking off’ pourrait bien finir par ‘striking gold’… ou pas !
Source : Engadget
