Qu’est-ce qui motive réellement les startups de l’aérospatiale en Europe aujourd’hui? Le développeur français de lancements spatiaux, Latitude, a récemment bouclé une nouvelle levée de fonds de 30 millions de dollars, mais avec quel objectif final en vue?
Alors que la tendance actuelle s’oriente vers des fusées toujours plus gigantesques, pourquoi Latitude opte pour la simplicité avec le développement de son lanceur léger Zephyr? Conçu pour se hisser à seulement 19 mètres de hauteur, que peut-on attendre de ce petit bijou technologique capable de placer jusqu’à 100 kilogrammes de charge utile en orbite basse terrestre?
La stratégie de Latitude est-elle réaliste? Le PDG et cofondateur Stanislas Maximin évoque 2024 comme une année charnière anticipant le premier vol de Zephyr prévu pour 2025. Avec une telle échéance, les efforts de développement s’intensifient, mais le marché émergent des micro-lanceurs est-il prêt pour cette disruption?
« 2025, année décisive pour le premier vol de Zephyr »
Quelles innovations permettront à Latitude de concrétiser son rêve spatial? La startup souhaite utiliser les financements pour poursuivre l’élaboration d’une version améliorée de Zephyr, pouvant emporter 200 kilogrammes de charge utile d’ici 2028. Mais peuvent-ils réaliser ces progrès tout en installant une nouvelle ligne d’assemblage et en élargissant leur équipe au-delà des 100 employés actuels?
Qui a parié sur le succès de ce nouveau venu dans la course spatiale? Parmi ceux qui ont contribué au tour de financement – des investisseurs historiques tels que Crédit Mutuel Innovation et Bpifrance via DeepTech 2030, des clubs et des investisseurs privés –, le capital levé frôle désormais les 55 millions de dollars. Mais où ces fonds seront-ils précisément alloués?
Latitude pourrait-il être le symbole d’une Europe déterminée à regagner son indépendance dans le secteur des lanceurs spatiaux? Avec des retards notables dans les programmes comme l’Ariane 6 d’Arianespace, des voix s’élèvent pour que le continent se réapproprie pleinement sa souveraineté spatiale. Est-ce le début d’une ère où l’Europe se positionnera comme une puissance aérospatiale indépendante?
En fin de compte, quelle est la place de la France dans cette nouvelle aventure spatiale? Avec des initiatives comme le fonds DeepTech 2030, engagé à investir plus de 50 milliards d’euros pour stimuler l’écosystème français de hautes technologies, le gouvernement montre son soutien à l’industrie spatiale native. Mais au-delà des financements, la France a-t-elle la capacité de devenir un leader dans la nouvelle course à l’espace?
Source : Techcrunch