« La bonne nouvelle, c’est comme une mise à jour logicielle; la mauvaise, c’est qu’elle vient avec des bugs. » Commençons donc par les ‘updates’ de notre univers start-upesque, qui pourraient bien nécessiter un bon antivirus financier.
Si vous avez entendu parler de la stabilité des marchés du capital-risque, retenez votre souffle, car l’air se fait plus rare sur la piste du financement de la série A. Les entreprises de capital-risque jouent les écureuils, mettant de côté leurs noisettes pour traverser un hiver économique qui s’annonce rigoureux, entre taux d’intérêt qui grimpent et partenaires exigeants mieux vaut être bien chaussé pour ne pas glisser sur la banquise des levées de fonds.
En 2020, TechCrunch+ nous apprenait qu’un fondateur devrait commencer à lever des fonds avec au moins six mois de ‘runway’ dans ses réservoirs, et s’attendre à un périple de financement de trois mois. Mais comme le montre la réalité augmentée de 2024, les recommandations ont doublé comme un burger qu’on pensait light : comptez désormais 12 à 15 mois de ‘runway’ pour vous lancer sans créeper le chignon.
Les conseils donnés cette année pour une Série A reflètent à quel point tout a changé et, en même temps, est resté identique : les métriques comptent toujours, mais partir tôt pour ce voyage plus long est désormais crucial.
Aujourd’hui, Jesse Randall, le fondateur de la plateforme Sweater Ventures, prend même la mesure d’un marathonien : ne tardez pas plus qu’il n’en faut, car les pistes de décollage sont embouteillées, et les control-tours demanderont trois fois plus de blabla pour donner leur feu vert.
Quant à Leslie Feinzaig, fondatrice de Graham & Walker, elle a le regard du sage qui a vu toutes les saisons de « Game of Thrones » : investissez dans la préparation, et faites vos calculs bien avant d’entrer dans l’arène de la Série A. Son leitmotiv ? Connaissez votre business model comme la playlist de votre Spotify, et lancez-vous dans le grand bain directement après avoir bouclé un tour de seed. Comme une horloge qui tourne, la surprise est généralement de taille pour les fondateurs qui n’ont pas entendu le tic-tac.
Aujourd’hui, on nous annonce une année plus corsée que le millésime précédent. Je ne vous dirai pas de changer de métier, mais si vous comptiez lancer votre start-up, autant le faire avec la panoplie complète du capitaine d’industrie futé, parce qu’aux dernières nouvelles, c’est véritablement un « investors’ market » qui se dessine à l’horizon.
Source : Techcrunch
