A MacBook with lines of code on its screen on a busy desk

Credits image : Christopher Gower / Unsplash

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Apple se conforme-t-elle sincèrement au DMA ou joue-t-elle simplement la montre?

Les géants de la tech doivent-ils réellement s’ouvrir à la concurrence ou se contentent-ils de suivre les nouvelles réglementations à contrecœur? L’année dernière, l’Union Européenne a introduit de nouvelles lois pour forcer les grandes entreprises technologiques à ouvrir leurs plateformes aux concurrents. Avec l’échéance de conformité fixée en mars, la réaction d’Apple était particulièrement attendue. Se conformeront-ils de bonne foi ou adopteront-ils une approche de conformité malveillante, comme beaucoup le craignent?

Qu’est-ce que la Digital Markets Act (DMA)?

La DMA, introduite par l’UE en 2023, réglemente les activités des « gatekeepers », c’est-à-dire des grandes plateformes qui font interface entre les utilisateurs et les entreprises. Mais que comporte réellement la DMA pour des entreprises comme Apple et Google en ce qui concerne l’ouverture de leurs systèmes et la possibilité pour des services concurrents d’exister? Quelles sont les répercussions sur les boutiques d’applications alternatives que l’on nous avait promis dès 2020?

Apple a publié une déclaration fin janvier expliquant l’impact de la DMA sur iOS, Safari et l’App Store. La société met en lumière les risques pour la sécurité d’iOS engendrés par la loi, mais n’est-ce pas là une manière de préserver les énormes chiffres d’affaires de son App Store, qui s’élève à 22 milliards de dollars pour le dernier trimestre? Peut-on vraiment croire qu’Apple permettra la création d’une boutique d’applications iOS concurrente sans imposer des conditions herculéennes?

La conformité d’Apple avec la DMA est-elle synonyme de concurrence réelle ou camoufle-t-elle une stratégie pour maintenir son monopole?

En effet, les créateurs d’une boutique d’applications concurrente doivent se soumettre aux exigences de Notarisation d’Apple, ainsi qu’à des règles strictes. Mais au-delà de la sécurité, n’est-ce pas un moyen détourné de maintenir les règles basiques de l’entreprise et de décourager de facto les concurrents? Ne serait-il pas naïf de croire qu’on peut établir un « Honest Doug’s App Store » sans tomber dans les mailles du filet d’Apple?

Il est question de garantir que les boutiques d’applications concurrentes règlent bien leurs développeurs, mais avec des exigences de liquidités dépassant le million d’euros, ne s’agit-il pas d’un obstacle de taille surtout pour des startups? De plus, pour éviter que ces boutiques utilisent la plateforme d’Apple sans compensation pour le géant technologique, les développeurs devront s’acquitter d’une « Core Technology Fee » après un million de téléchargements. Se dessine-t-il ici une forme de monopole déguisé, faisant écho à l’échec du système de paiement « Runtime Fee » d’Unity?

Ce qui est certain, c’est que la réaction des critiques d’Apple était à prévoir. De Tim Sweeney d’Epic Games, qui a auparavant poursuivi Apple en justice, à la coalition pour l’équité des applications, l’indignation est tangible. Mais ces objections aboutiront-elles à une pression suffisante sur la Commission Européenne pour qu’elle intervienne? L’UE doit-elle vraiment prendre des mesures supplémentaires pour s’assurer qu’Apple ouvre réellement ses plateformes?

Mais tout cela nous amène à nous poser la question : Peut-on réellement affirmer que Apple et les autres geants de la tech vont permettre une concurrence loyale et véritable, ou cherchent-ils simplement à satisfaire les exigences réglementaires tout en protégeant leurs intérêts à long terme ?

Source : Engadget

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