Quelles conséquences pour les utilisateurs et le marché britannique si Vodafone et Three UK parviennent à fusionner? La Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni a entamé, non sans prévisibilité, une enquête formelle sur ce projet de fusion d’environ 19 milliards de dollars. Ce dernier pourrait réduire les principaux réseaux mobiles avec infrastructures propres du pays de quatre à trois, aux côtés d’EE et O2. Mais pourquoi cette initiative prendrait-elle jusqu’à fin 2024 pour se concrétiser?
Est-ce que ce regroupement pourrait nuire à la compétition et affecter des services jugés essentiels pour des millions de consommateurs et d’entreprises britanniques? La directrice de la CMA, Sarah Cardell, a indiqué que l’organisme évaluerait l’impact sur la concurrence avant de décider des actions à entreprendre. Cela augure-t-il d’un contrôle plus approfondi susceptible de retarder ou d’entraver la fusion?
« L’enquête de la CMA va mettre en lumière l’impact potentiel sur la concurrence et la sécurité nationale de cette fusion envisagée. »
Qu’est-ce que cela signifie d’entrer dans une « phase 1 » d’investigation par la CMA et comment cela pourrait-il altérer le calendrier de la fusion? Avec une analyse de marché pouvant s’étendre jusqu’à 40 jours, suivi potentiellement d’une investigation « phase 2 » de six mois, n’est-il pas certain que l’affaire s’étende jusqu’à l’autonome comme l’a prédit Tom Smith, un ancien directeur juridique de la CMA? Quels sont les précédents et comment pourraient-ils influencer l’issue de cette tentative de fusion?
Comment le passé de Three, impliqué dans un précédent échec d’acquisition d’O2, pourrait-il se répercuter sur sa situation actuelle et la décision des régulateurs? Avec l’ombre d’un refus par les régulateurs de l’UE et des conseils contradictoires de la cour européenne, quelle est l’importance accordée à ces épisodes antérieurs et est-ce que Vodafone et Three parviendront à repousser les sceptiques?
Le dossier Vodafone-Three pourrait-il subir une investigation complète de « phase 2 »? Dans un secteur où l’évolution technique est constante, les questions fusent sur la capacité de Vodafone et Three UK à convaincre que leur union pourrait bénéficier aux consommateurs, malgré une concurrence réduite. La promesse d’investissement de 11 milliards de livres sterling saura-t-elle éclipser les craintes concurrentielles et satisfaire la CMA? Ahmed Essam, PDG de Vodafone UK, semble confiant; mais cette assurance est-elle fondée?
À quel point les considérations de sécurité nationale influeront-elles sur la décision de la CMA et au-delà sur l’opinion publique britannique? L’investissement de l’entreprise émiratie e& dans Vodafone et la propriété de Three par CK Hutchison Holdings, basée à Hong Kong, ajoutent-ils une couche de complexité, voire un obstacle insurmontable à l’agrément de cette fusion stratégique?
Source : Techcrunch
