Comme disait l’illustre inconnu qui n’était certainement pas musicien : « Pour faire de bonnes confitures, il faut de bons instruments. » Eh bien, pour composer de la musique, il semble que ce soit un peu pareil ! Et l’Erae Touch est là pour en témoigner. Cursus moins traditionnel que Les Béatles, mais avec une promesse de punch musical, l’Erae Touch, petit protégé de la grande famille des contrôleurs MPE, nous revient en force et sous stéroïdes en version II au NAMM 2024 (moins de trois ans, c’est de l’efficacité express). La firme Embodme nous promet un rejeton aux fonctionnalités gonflées à bloc et, petit aparté croustillant, une nouveauté assez inattendue en bonus.
Mais n’oublions pas, nous avons eu entre les doigts un prototype plus vert que le plus petit pois de la galette des rois ! Quelques petites bêtes logicielles étaient de la partie, et les finitions, disons-le, avaient le charme des premiers essais. Mais trêve de chamailleries, les créateurs ont jusqu’en juin pour peaufiner ce petit bijou après le lancement de la campagne Kickstarter prévu pour le 15 février.
Vision claire et futur lumineux pour l’Erae II malgré ses balbutiements de prototype.
La vision, parlons-en : le joyeux bazar lumineux qu’était la surface de jeu de l’Erae I garde ses LED fidèles, mais avec plus de raffinement dans le design. Et alors que le premier du nom nous avait peut-être trop fait jouer aux apprentis sorciers avec l’application de bureau et la configuration, son digne héritier s’émancipe un peu plus avec des boutons pour changer de layouts comme on swappe de chaînes TV, et un écran riquiqui pour les adeptes des yeux de lynx (avis aux porteurs de lunettes !).
Réactivité au top, le contrôleur a été nourri à la crème des capteurs (16 000, le compte y est) pour suivre nos mouvements les plus subtils. Et le joujou technologique d’Embodme nous promet une précision à faire rougir un chirurgien sous-millimétrique. Sur le tapis de NAMM, difficile de vérifier cette audacieuse promesse, mais la performance était au rendez-vous, n’en doutez point.
La subtilité est le maître-mot : faire chanter l’Erae, c’est comme caresser une toile d’araignée sans la briser. C’est dans la finesse que naît l’expression musicale, surtout que notre surface n’offre guère d’élasticité !
Mais ce qui m’a le plus surpris, entre nous, c’est le concept de peaux interchangeables : un peu comme le feu Sensel Morph, à une exception près, la vôtre. Toutes ces peaux sensationnelles sont faites pour que vous trouviez chaussure à votre pied musical. Avouons toutefois que les changer requiert un peu plus de doigté qu’une simple pression : tournevis en main, il faudra dévisser le cadre pour switcher de style.
Et pour ceux qui aiment les accessoires à la Q, James Bond, sachez qu’Embodme a poussé le bouchon de la connectivité : des ports MIDI, des USB versatiles, et même des sorties analogiques configurables pour le vieux synthé qui prend la poussière dans le grenier. Verdict final ? Si la patience de jouer les Kickstarter debuts vous démange, vous pouvez commencer à économiser pour février. Pour les autres, l’oiseau à 799$ (pas exactement cinq sous) se laissera apprivoiser plus tard dans l’année. Mais à l’ère du numérique, l’avenir de l’Erae peut-il se jouer sur un simple jeu de mot ?
Source : Engadget