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Credits image : Martin Martz / Unsplash

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Amazon et iRobot: Quand la Commission joue les entremetteurs

« Quand l’amour et la technologie se rencontrent, même l’aspirateur attrape des sentiments » – ou du moins, c’est ce qu’Amazon et iRobot ont failli nous faire croire avec leur romance fusionnelle avortée! Annoncée en grande pompe l’été dernier, la jolie histoire d’amour à 1,4 milliard de dollars entre le géant du e-commerce et la star des robots aspirateurs, créateur des célèbres Roomba, ne verra finalement pas le jour.

Pourquoi cet amour s’est-il envolé en fumée? À peine les faire-parts envoyés, voilà que les autorités antitrust, tel un beau-parent sceptique, ont froncé les sourcils et déclaré « Je ne crois pas en ce mariage ». Surtout l’UE, cette grande romantique qui aime le jeu des regards mais pas la concentration des marchés. Les chuchotis concernant l’inquiétude de la Commission européenne du deal ne faisaient qu’augmenter, ajoutant un véritable suspense digne d’un feuilleton de l’été.

L’amour, ça passe ou ça casse, et cette fois-ci, Amazon et iRobot ont choisi de ne pas insister face aux regards désapprobateurs de l’UE.

Moins une histoire d’amour et plus une saga légale, maintenant. Amazon, pour qui l’idée d’innovation rime avec absorption d’entreprises, gronde sourdement et parle de privation d’innovation et de prix compétitifs pour les consommateurs. Pendant ce temps-là, iRobot, en mode peine de cœur, annonce non seulement la rupture mais aussi licencier 31% de son effectif. Colin Angle, le créateur de ces petites merveilles autonomes, se retire également, tel un capitaine quittant le navire amoureux après une tempête.

Et qu’en est-il des autorités hors de l’Union amoureuse européenne ? Aux États-Unis, le FTC levait un sourcil interrogateur mais n’a jamais atteint le niveau de drama européen. Pourtant, tout ceci ressemble à un énième épisode des relations tumultueuses entre Amazon et l’UE. Ces deux-là avaient déjà eu leurs chamailleries, notamment sur la manière dont Amazon convoite l’info des vendeurs tiers.

Bref, pour ceux qui n’ont pas suivi l’épisode précédent, l’UE avait déjà fait les gros yeux à Amazon. Mais là, malgré la menace d’un veto et aucune offre de compromis alléchante sur la table, le deal est annulé, et Amazon devra verser un petit cadeau de rupture à iRobot d’un modeste 94 millions de dollars. Comme quoi, même dans le monde cruel des grandes corporations, les exs coûtent cher!

Source : Engadget

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