« La sécurité et la danse, c’est comme le code informatique et le karaoké: on n’est jamais trop prudent quand il s’agit de mélanger les deux. » Dans l’univers digital où TikTok fait la loi en matière de tendances, voilà que le gouvernement américain se retrouve avec un petit problème de chorégraphie sécuritaire. Imaginez un peu : l’IRS, gardien des finances publiques, incapable de freiner les ardeurs de ses agents qui ne peuvent s’empêcher de swiper à droite et à gauche sur l’app des mille et une vidéos.
Même si l’Oncle Sam a brandi son grand « Non à TikTok sur les appareils gouvernementaux », nos amis du fisc semblent avoir une ou deux failles dans la barrière. Des sénateurs républicains sortent la calculette et demandent des explications: « Comment ça, chers fiscalistes, après avoir bouclé la ceinture de sécurité, laissez-vous encore vos employés tutoyer l’application chinoise au cœur de vos smartphones et ordinateurs? » Ils craignent une chorégraphie des données trop facile à intercepter par l’empire du Milieu.
Le TikTok du fisc, c’est un peu comme un mot de passe écrit sur un post-it collé à l’écran : un faux-pas facile à danser!
Car oui, TikTok, depuis ses quartiers à Pékin, a déjà été pris à partager un peu trop de son intimité avec son parent ByteDance. Même quand ils ont promis, juré, craché que les données des Américains danseraient en toute sécurité sur des serveurs Texan, le Journal a détecté quelques pas de côté. Alors, vous comprenez, si même des enquêteurs de l’IRS peuvent encore accéder à la plateforme, c’est la valse des inquiétudes pour la discrétion fiscale.
L’IRS n’est pas entièrement fautif, il a déjà remisé TikTok au placard pour certains collaborateurs. Côté « Apportez votre propre appareil », ils se donnent jusqu’à 2024 pour harmoniser leur playlist mobile. Mais, pour les férus d’enquêtes qui se promènent encore sur l’app au rythme de 2,800 appareils potentiellement vulnérables, l’IRS avance une explication en moonwalk: « Ceux-ci se connectent sans contact direct avec TikTok, donc pas de faute dans la choré! », argumentent-ils avec un air de Michael Jackson.
Des questions fusent alors des deux sénateurs, notant l’IRS dans le grand livre de la cybersécurité. Ils espèrent des réponses aussi précises qu’un mouvement de breakdance d’ici le 8 février 2024. Ils se demandent en particulier pourquoi ces fins limiers du fisc avaient besoin de TikTok pour commencer. Danse sociale, enquête sous couverture ou simple plaisir coupable?
TikTok n’a pas encore exécuté sa figure de style en commentaires, mais on guette leur retour sur scène. Pendant ce temps, le coupé-décalé gouvernemental continue : des bans poussent ici et là, certains sont repoussés ou contestés, même au Montana. Mais chaque rond de jambe juridique rappelle que dans la grande salle de bal numérique, les pas de deux entre liberté, sécurité et diplomatie sont toujours plus subtils qu’il n’y paraît.
Source : Techcrunch