« L’argent est le nerf de la guerre, mais en cette ère de startups, on pourrait dire que c’est plutôt le nerf de l’innovation! » Alors que le monde entrepreneurial a été frappé par la vague glacée d’une économie vacillante, Giant Ventures, ce fonds d’investissement britannique avec un penchant pour l’Atlantique, va à contre-courant avec la création de deux nouveaux fonds d’un montant total faramineux de 250 millions de dollars. Allez hop, un pas de géant par rapport à son modeste précédent de 100 millions!
Tenez-vous bien, car ces financements ne sont pas jetés dans n’importe quel puits sans fond. On parle ici de startups œuvrant pour le climat, la santé, et toutes ces nobles causes qui font vibrer les cœurs et… ouvrir les portemonnaies. Ces initiatives autrefois étiquetées comme à « impact » ou « mission-driven » provoquent désormais aussi un impact… sur les investisseurs.
Le détail croustillant de l’affaire, c’est ce nouveau fonds de 100 millions tout rond destiné à parrainer une vingtaine de pousses encore vertes (oui, j’ai dit « pousses »). Pendant ce temps, un autre fonds de 150 millions, avec un œil aiguisé sur le climat, entend faire bourgeonner des sociétés en phase de série B. Et pour ne rien gâcher à la fête, Giant balance déjà dans la mêlée 10 investissements depuis ces deux nouveaux coffres à trésors.
Dix investissements ont été réalisés par Giant Ventures depuis ses deux nouveaux fonds.
Avant cette vague de générosité, Giant a mis la main à la poche pour des entreprises telle que l’application de santé mentale Calm, la plateforme de captage de carbone Agreena, ou encore l’entreprise de stockage d’énergie Field et la start-up médicale Doccla. On ne peut pas dire qu’ils jettent leur dévolu sur des brebis galeuses!
La cerise sur le gâteau de Giant, ou devrais-je dire le géant sur le beanstalk? C’est que la firme vante son équipe dirigée par d’ex-fondateurs qui, dans l’écosystème européen sont comme une denrée rare; seulement 8% des investisseurs européens y auraient effectivement trempé leurs orteils. McLain et Stadlen, les big boss, n’ont pas froid aux yeux et viennent avec leur propre expérience d’entrepreneurs, ce qui est plutôt rafraîchissant.
À l’heure où je tape sur mon clavier, la firme déploie son capital à parts égales entre l’Europe et l’Oncle Sam, avec des équipes prêtes à bondir de leurs chaises respectives à Londres, Copenhague, Stockholm, New York, et Californie. Qui a dit que le monde de la finance n’était pas dynamique?
Et pour teinter le tout d’un peu plus de prestige, le conseil consultatif se pavane avec des noms qui pèsent dans la balance : anciens PDG et politiciens, fondateurs d’entreprises qui ont marqué leur temps. Et pour financer tout ça? Un casting de LPs impressionnant, incluant des géants comme BMW, Henkel, ou encore Sir Richard Branson.
En plein milieu d’un climat économique britannique qui tire la langue, cette annonce est comme une bouffée d’oxygène prometteuse. Certes, les fonds d’investissement, malmenés par un climat économique frileux et une activité plus timide des investisseurs nord-américains, peuvent voir là un rayon de soleil… même s’il leur faudra du temps pour pleinement reverdir leurs branches.
Source : Techcrunch