« On ne peut pas toujours jeter la batterie avec l’eau du bain… » Non, surtout quand on s’appelle Tesla et que l’on est dans le collimateur de la Californie pour des faits présumés de gestion douteuse de déchets dangereux. Une plainte, aussi sévère que les réglementations relatives aux déchets dangereux en Californie, cible en effet notre cher constructeur de véhicules électriques pour avoir, semble-t-il, disposé de ses déchets aussi nonchalamment qu’un ado se débarrasse de sa chambre encombrée.
Imaginez un peu la scène : des huiles de vidange entraînant des flacons d’antigel dans une danse macabre vers une décharge illégale, des batteries au plomb faisant la queue pour sauter le pas dans un transfert station ultrasecret… Tesla est accusé par 25 comtés de Californie de ne pas savoir faire la différence entre une poubelle et, disons, un site spécialisé dans le traitement des déchets dangereux. Et le ticket d’entrée pour cette fête des déchets pourrait bien coûter jusqu’à 70 000 dollars par jour et par infraction!
Pourtant, Tesla avait déjà fait son mea culpa dans un dossier soumis à la SEC en 2022, assurant avoir balayé devant sa porte avec des audits et des programmes de gestion de déchets plus rigoureux. Mais il semblerait qu’entre les promesses et la réalité, il y ait un fossé aussi profond qu’une excavation pour extraire du lithium.
Les négociations entre Tesla et les procureurs des districts californiens ayant échoué, l’affaire se retrouve devant les tribunaux.
Ce n’est pas la première fois que la compagnie de l’emblématique Elon Musk se frotte à la justice pour son traitement peu orthodoxe des déchets. En 2019, Tesla avait déjà écopé d’une amende de 31 000 dollars après un accord avec l’Environmental Protection Agency des États-Unis pour des violations concernant des matériaux dangereux. Il faudra certainement plus qu’une mise à jour logicielle pour régler ces problèmes de gestion.
La morale de cette histoire pourrait être qu’avoir une image éco-responsable ne dispense pas de respecter scrupuleusement les règles environnementales… surtout quand chaque erreur peut faire grimper l’addition plus vite qu’une Tesla atteint les 100 km/h. Le litige sera tranché par la justice, en attendant, Tesla devra probablement freiner ses ardeurs en matière de recyclage express.
Cette histoire nous rappelle que parfois, il y a un fossé entre les pratiques vertes vantées et les déchets qu’on retrouve enfouis. Chez Tesla, ils vont devoir se mettre au tri sélectif plus sérieusement, sinon la note sera plus salée qu’une soirée sushi dans la Silicon Valley. Et si vous cliquez sur nos liens affiliés pour en savoir plus, n’oubliez pas : le danger se cache parfois dans le détail… ou dans le déchet!
Source : Engadget