« Quand on parle d’espace, la seule limite est notre imagination… et parfois nos conditions d’utilisation ! » Imaginez un futur où voyager dans l’espace serait aussi simple que commander un Uber. Mais avant de décoller, n’oubliez pas de lire les petites lignes, notamment chez SpaceX.
SpaceX semble soudainement très intéressée par les échantillons biologiques et les données en relation avec les vols spatiaux habités. Et pour cause, la firme d’Elon Musk invite depuis peu la communauté scientifique à proposer des projets de recherche éblouissants qui se dérouleraient à bord de la capsule Dragon.
Ainsi, des groupes de recherche triés sur le volet pourront user et abuser de la Dragon pour leurs expériences en microgravité. Mais attention, ici point de simple altruisme; SpaceX vise aussi les trésors de données que ces recherches engendreront.
« SpaceX ne se contentera pas de jouer les taxis de l’espace, elle pourrait bien collecter plus que des frais de mission. »
Tenez-vous bien, parce que les conditions de collaboration sont aussi aérées que l’atmosphère martienne : SpaceX et la partie recherche seront copropriétaires des données et échantillons obtenus. En plus, nulle obligation de partager les éventuels bénéfices commerciaux tirés des technologies développées. Vous avez dit « partenariat spatial lucratif »?
Steven Wood, avocat expert en droit spatial, le résume joliment : chaque entité peut commercialiser la technologie, sans même avoir à dire « merci » ou partager les pépettes. Par contre, les exclusivités, on oublie ! Chacun reste maître de sa moitié de l’univers technologique.
Et bien sûr, il y a des nuances : les outils créés avec le matos des chercheurs leur appartiennent en propre, mais données et échantillons sont toujours soumis à la règle du « on partage ».
Elon Musk, visionnaire galactique, ne s’arrête pas là. Au-delà de l’économie spatiale, SpaceX vise Mars, avec les problèmes afférents de santé et d’isolement pour les astronautes. La firme mise donc sur la recherche pour pallier ces risques et assoir le succès de sa future colonie martienne.
Source : Techcrunch