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Pépins de Pomme ou Pomme de Discorde ? Spotify Joue Sa Playlist Antitrust

« Lorsque la pomme est mûre, elle tombe de l’arbre. Mais que se passe-t-il lorsque la pomme construit un péage autour de l’arbre ? » C’est ce qu’aurait pu se demander Daniel Ek, PDG de Spotify, lorsqu’il a réagi avec véhémence aux « solutions » d’Apple face au nouveau règlement de l’UE, le Digital Markets Act (DMA). Dans un élan de franc-parler digne d’un rockeur en plein concert, Spotify a taxé le plan d’Apple d' »extorsion » et de « pur et simple bluff ». En coulisse cependant, Ek parle plus bas : pas de gros impact négatif en vue pour les investisseurs, restons cool et envisageons même d’éventuels « futurs avantages significatifs ». On dirait que la pilule est un peu amère, mais passe quand même.

Spotify, farouche critique d’Apple parmi tant d’autres, s’est joint à une chorale dissonante comprenant des voix telles qu’Epic Games, Mozilla et Microsoft, tous soprani de l’indignation face à l’implémentation contorsionnée d’Apple. Si la marque à la pomme semble respecter la lettre de la loi – ouvrant son écosystème à de nouveaux magasins d’applications et mécanismes de paiement – elle esquive adroitement l’esprit de celle-ci, qui visait à nourrir une plus grande compétition.

L’astuce, c’est que les nouvelles modalités imaginées par Apple impliquent une « Core Technology Fee » un peu piquante, qui forcerait les développeurs à sortir leur porte-monnaie à hauteur de 0,50 € pour chaque première installation annuelle dépassant le million, et ce, quel que soit le canal de distribution. Cerise sur le gâteau empoisonné, Apple garde une part du gâteau sur les biens et services numériques vendus via un lien externe dans les applications pendant 7 jours post-clic. Pas folle, la guêpe.

« Si la prudence est mère de la porcelaine, chez Spotify, on semble manier les verres sans se couper. »

Sur les réseaux, Ek a tiré à boulets rouges, mais en petit comité, lors de la conférence téléphonique pour les résultats du quatrième trimestre, il est resté plus mesuré : Spotify ne signerait pas pour ces conditions « loufoques », mais ces dernières ne devraient pas affecter les affaires outre mesure. Serions-nous en présence d’une bravade en stéréo où les basses fréquences de l’inquiétude auraient été finement égalisées ?

Aux investisseurs, le CEO a présenté le DMA comme un non-événement à court terme pour Spotify, mais sans négliger de vanter les opportunités futures brillantes que pourraient procurer ces changements. Clubs de super fans, boutiques alternatives… Spotify a dans son sac à dos virtuel pas mal de gadgets qui pourraient lui donner super-pouvoir sur l’App Store. Bien que toujours en quête de profitabilité, le géant du streaming musical entend bien saisir toutes les miettes de revenus appétissantes, sans en laisser une part à la Pomme.

Le PDG a confirmé que des nouveautés telles que les clubs de fans et l’achat d’audiobooks directement depuis l’app pourraient voir le jour, grâce à ces nouvelles règles du jeu. Autant d’initiatives qui pourraient allègrement rebooster les finances de Spotify, qui malgré ses efforts chorégraphiques autour des règles de l’App Store, continue de danser sur une corde raide financière.

En filigrane, on sent chez Ek une lueur d’espoir, celle que la Commission Européenne force Apple à revenir faire ses gammes et modifier ses règles du jeu pour le plus grand bien de l’écosystème numérique. Car malgré une performance financière en demi-teinte, Spotify garde le cap et pourrait, avec le bon vent réglementaire, donner le la à une toute nouvelle symphonie du marché numérique. Qu’Apple en prenne de la graine, ou de la pépin, si vous me permettez l’expression.

Source : Techcrunch

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