« Il ne faut jamais dire ‘fontaine, je ne boirai pas de ton eau’, surtout quand elle est numérique et autonome! » Mesdames et messieurs, laissez-moi vous parler d’une petite épopée robotique, qui, à défaut de chevaucher des dragons, chevauche le bitume : Starship Technologies. Vous avez peut-être déjà vu ces mignons robots livreurs déambuler sur les trottoirs, et bien, accrochez-vous à vos chapeaux connectés : ils viennent de faire le plein d’énergie (financière) avec un joli pactole de 90 millions de dollars pour mieux envahir nos rues!
Ce dernier jackpot est le fruit de l’affection renouvelée de deux investisseurs qui, comme les pigeons sur la place St-Marc, ne veulent plus lâcher le morceau : Plural, avec ses racines estoniennes et londoniennes, et Iconical, le fonds de l’énigmatique Janus Friis, qui n’est autre que le co-fondateur de Skype, et aussi de Starship. Cela porte leur montant total récolté à un stellaire 230 millions de dollars – on pourrait dire qu’ils ont les poches aussi profondes que l’espace lui-même!
N’allez pas croire que Starship s’attarde à compter ses sous comme Picsou; l’entreprise n’a pas révélé sa valeur actuelle. Mais une chose est sûre, après une décennie à naviguer dans le cosmos urbain, leurs robots ont parcouru pas moins de 11 millions de miles et livré 6 millions de colis à des clients sur Terre, euh… aux États-Unis et en Europe, pour être précis.
Il y a des robots qui livrent bien plus que des paquets : ils livrent la preuve que le futur, c’est maintenant.
Le grand manitou et CTO, Ahti Heinla, aussi discret qu’un ninja en pyjama, a repris le rôle de PDG et il a des étoiles plein les yeux. Avec ces nouveaux fonds, on va explorer de nouvelles galaxies urbaines et, cerise sur le gâteau, ils mijotent une méthode de fabrication avec un partenariat top secret pour construire leurs véhicules à la vitesse lumière. Leur arsenal comprend aussi une mise à niveau logicielle et l’intégration de services logistiques plus pointus – leurs robots flirtent déjà avec le niveau 4 d’autonomie et vont bientôt pouvoir se recharger en mode Jedi, sans contact!
Si Heinla se targue fièrement que Starship est le mastodonte du secteur, il faut quand même remettre les choses en perspective. À côté des 2 milliards de livraisons réalisées par Amazon aux USA en une année, Starship ressemble plus à Wall-E qu’à Transformers. Mais là où beaucoup de leurs concurrents high-tech ont jeté l’éponge (Amazon et FedEx pour ne citer qu’eux), Starship parade, rentable qui plus est!
Cela dit, en coulisses, des changements s’opèrent. Sans trop s’étendre sur le départ de leur ex-PDG US, le voilier de Starship serait en train de changer de cap, se concentrant dorénavant plus sur l’Europe que sur l’Oncle Sam. Heinla récupère donc la barre pour naviguer dans ces eaux entrepreneuriales parfois tumultueuses.
Et Taavet Hinrikus, le compère chez Plural et vieil ami de la bande Skype, est tout sourire en évoquant ces changements de direction qui se sont déroulés indépendamment de la levée de fonds. Après tout, construire des entreprises de tech, c’est un peu comme un marathon de binge-watching : il faut du souffle, beaucoup de café et une foi inébranlable.
L’horizon semble dégagé pour Starship et ses vaillants robots. Alors que les voitures autonomes peinent encore à convaincre, nos drôles de petites machines ont déjà conquis le coeur des citadins. Heinla conclut en dévoilant que la population a adopté ses robots avec affection, allant jusqu’à leur offrir des bananes. Une belle histoire d’amour qui prouve que, parfois, pour toucher les étoiles, il suffit de rouler sur le trottoir. Et retenez bien, si un jour un robot sonne à votre porte, n’ayez crainte, c’est juste Starship qui livré… ah, euh… qui livre! Pardon, petit bug de langage en circuit fermé!
Source : Techcrunch