La violence en ligne se multiplie ; mais que fait l’Europe pour l’endiguer ? L’année dernière, la Commission européenne a esquissé une proposition directive visant à combattre la violence domestique et d’autres formes de violence contre les femmes. Fait notable, elle intègre désormais des formes de cyber-violence telles que la diffusion non consentie d’images intimes, notamment celles créées par des outils d’IA. Ce nouveau cadre légal pourrait-il marquer une avancée significative dans la lutte contre la « pornodivulgation » ?
Combien d’États membres de l’UE ont déjà pénalisé ces actes ? La Commission entend établir une législation commune pour mieux protéger les victimes dans les pays où ces crimes ne sont pas encore reconnus. Les responsables européens se rendent-ils suffisamment compte de la gravité de la situation et de l’impact dévastateur de cette violence en ligne ? Par ailleurs, la directive envisage d’obliger chaque État membre à mettre en place des moyens de prévention et d’accompagnement des victimes, incluant un portail en ligne pour signaler les incidents. Mais ces mesures seront-elles effectivement mises en œuvre ?
La reconnaissance de nouveaux délits de cyber-violence par l’Union européenne place les victimes au centre des préoccupations et appelle à une action concertée.
Quel rôle les célébrités jouent-elles dans la sensibilisation à ces problématiques ? L’affaire des deepfakes pornographiques de Taylor Swift, rapportée par Politico, a sans doute accéléré la prise de conscience et l’adoption de cette proposition. Le scandale a-t-il suffi à alerter les responsables de l’UE sur l’urgence à agir ? Les mesures proposées par la Commission peuvent-elles vraiment protéger les individus, célèbres ou anonymes, des traumatismes engendrés par ce type de cyber-attaques ?
In fine, pourront-nous bientôt parler d’un vrai bouclier européen contre la cyber-violence ? Bien que les nouveaux délits soient pour l’instant seulement inscrits dans une proposition de loi, les représentants des États membres doivent encore approuver ces règles. Est-ce que le Parlement européen et le Conseil donneront leur feu vert définitif à ce texte ? Selon Politico, si tout se passe bien et que le projet de loi devient une loi rapidement, les États de l’UE auront jusqu’en 2027 pour appliquer ces nouvelles règles. Est-il réaliste de s’attendre à une mise en application complète et efficace d’ici là ?
Avec le potentiel de ces nouvelles dispositions pour transformer radicalement la lutte contre la cyber-violence, quelle sera la prochaine étape pour l’Europe ? Les États membres sauront-ils s’unir pour porter ce projet ambitieux et nécessaire ? Et surtout, comment feront-ils face aux défis techniques, juridiques et sociaux que cela implique ? La route est peut-être encore longue, mais le signal est donné : il est temps de mettre fin à l’impunité en ligne.
Source : Engadget