Est-ce que Microsoft a tenu ses promesses vis-à-vis de l’opération d’Activision Blizzard? La question se pose une semaine après que près de 2000 employés ont été licenciés dans la division jeux vidéo de Microsoft. Mais pourquoi la Federal Trade Commission (FTC) s’en mêle-t-elle avec une telle vigueur? Elle accuse Microsoft de se contredire en matière de gestion post-acquisition, ayant déposé une plainte à la cour d’appel fédérale. Le doute subsiste : la FTC obtiendra-t-elle un gel temporaire de l’acquisition alors qu’elle enquête sur d’éventuelles questions antitrust?
Microsoft a argumenté auprès de la FTC pendant deux ans. Les promesses étaient claires : traiter Activision Blizzard comme une acquisition verticale sans licenciements, faute de redondances. Mais alors, quelle est cette incongruité qui a poussé Microsoft à annoncer la suppression de 1 900 emplois chez Activision Blizzard, ZeniMax et Xbox, évoquant des « zones de recouvrement »? Cette contradiction est-elle au cœur de la plainte de la FTC?
« Le plan de Microsoft de supprimer 1 900 emplois dans sa division de jeux vidéo, y compris dans son unité Activision récemment acquise, contredit les déclarations antérieures faites à cette Cour, » déclare la plainte de la FTC. Les récentes déclarations de Microsoft concernant un « plan d’exécution » réduisant les « zones de recouvrement » trahiraient-elles l’indépendance opérationnelle post-fusion promise devant la Cour?
La FTC se confronte à la récente vague de licenciements qui semble contredire les promesses initiales de Microsoft.
Malgré l’approbation de l’acquisition par la Competition and Markets Authority britannique, la FTC reste insatisfaite. Les inquiétudes antitrust demeurent sans réponse convaincante, et le processus continue. Pourra-t-on assister à une scission forcée de la part de Microsoft concernant Activision Blizzard à cause de ces défis juridiques?
En plus des implications commerciales, qu’en est-il des conséquences humaines? La FTC soulève des préoccupations quant à son pouvoir d’intervenir en faveur des employés affectés par l’acquisition. Comment ces licenciements récents influent-ils sur cette capacité déjà mise à l’épreuve?
Les licenciements chez Microsoft s’ajoutent à une cascade de mises à pied massives qui assaille l’industrie vidéoludique. Rien qu’en 2023, 10 500 personnes ont perdu leur emploi dans les jeux vidéo, et déjà en 2024, ce sont 6 000 travailleurs qui se retrouvent sans poste. Face à ce constat, quel sera le vrai coût social de cette fusion-acquisition?
Source : Engadget
