« On ne naît pas viral, on le devient. » – Quelqu’un qui tweetait trop souvent. C’est l’histoire d’un petit oiseau bleu, non, pas Twitter, mais son cousin audacieux, Bluesky, qui s’est mis à gazouiller si fort que plus de 850 000 curieux se sont ramenés à la fête, portant leurs inscriptions à un ébouriffant chiffre de 4 millions d’utilisateurs. Oui, le tout en un jour après avoir lancé les invitations au grand public !
Bluesky était à l’origine un projet secret des laboratoires Twitter, un peu comme la Batcave mais pour les tweets. Après un an de rodage en mode VIP, voilà que le service passe à la vitesse supérieure. Le PDG Jay Graber fait ses propres vagues dans l’océan des réseaux sociaux et n’hésite pas à tweeter sur X, « Ça roule ma poule ! » après avoir constaté l’avalanche d’intérêt pour sa plateforme. Un tracker en ligne nous confirme la bonne nouvelle : Bluesky compte effectivement plus de 4,1 millions d’oiseaux numériques dans son nid.
« Ce n’est pas parce que Meta est géant, qu’un petit nouveau ne peut pas faire son trognon. » – Pouce bleu s’insurge contre Main bleue.
L’afflux suggère qu’il y a une curiosité loin d’être éphémère pour cette alternative à Twitter, soutenue par Jack Dorsey himself. Meta, avec son Threads aux 130 millions d’abonnés, n’a pas dit son dernier mot, mais n’a visiblement pas encore enterré la concurrence textuelle. Qui l’aurait cru ?
Graber, qui veut construire un édifice numérique solide, misait sur une croissance modérée. Pourtant, la popularité soudaine de Bluesky a apporté son lot de bugs et une coupure de service nocturne plus brève qu’un battement d’aile. Le tout résolu en quelques heures – une réactivité plus rapide qu’un retweet.
Aujourd’hui, le succès futur de Bluesky reposera sur sa capacité à maintenir l’intérêt de sa nuée d’abonnés. Un défi similaire à celui de Threads, qui a d’abord connu un essor fulgurant avant de se heurter à une baisse d’engagement, puis de reprendre son envol.
Bluesky, malgré ses airs de déjà-vu, est un ovni dans le domaine des réseaux sociaux avec un protocole open-source décrit par Graber comme « éternellement ouvert ». Entre un API accessible et une horde de développeurs qui construisent sur cette base, ainsi que la possibilité de moduler son expérience avec des algorithmes personnalisés, l’oiseau espère voler de ses propres ailes. N’oublions pas que dans le monde virtuel, comme dans la nature, chaque oiseau chante comme il tweet.
Source : Engadget