Comment une simple vidéo peut-elle révolutionner la perception de la robotique dans l’esprit du public? En mars 2008, une vidéo de Boston Dynamics présentant un robot quadrupède, Big Dog, devenait virale et marquait l’inconscient collectif. Mais quelle est la vérité derrière ces vidéos partagées des millions de fois? Devons-nous croire tout ce que nous voyons, ou se pourrait-il que la réalité de ces prouesses robotiques soit plus nuancée?
Ces clips viraux ont été un moteur essentiel pour faire de Boston Dynamics une entreprise de robotique reconnue mondialement. Mais est-ce à dire que chaque startup doit suivre leur exemple pour réussir, ou pourraient-elles être tentées de prendre des raccourcis pour atteindre la célébrité? Quel est l’impact potentiel de telles vidéos sur les jeunes esprits aspirant à devenir les roboticistes de demain?
L’ère des vidéos de robots virales a évolué : nous sommes passés d’une simple curiosité parmi une niche technologique à un phénomène de société capable de capter l’attention du grand public. Mais face aux difficultés de distinguer les images CGI de la réalité, comment le spectateur moyen peut-il différencier l’authentique de la tromperie? N’y a-t-il pas un risque que la foi en la robotique soit ébranlée par une mise en scène trop soignée?
La frontière est souvent floue entre une prouesse réelle et un montage habile. Les vidéos que nous voyons sont souvent le résultat d’innombrables heures de travail, évacuant les erreurs et les échecs pour ne mettre en avant que la perfection. Mais est-ce vraiment ce que le public devrait voir pour comprendre le véritable état de la robotique d’aujourd’hui?
La quête de la vérité dans les vidéos de robotique virales nous conduit à la prudence et à une analyse plus critique de ce que nous voyons.
Les exemples abondent et démontrent que le génie créatif des montages de vidéos robotiques n’est pas sans conséquences. Si les vidéos vous semblent parfois trop parfaites, c’est qu’elles le sont probablement. Mais comment séparer l’envie légitime de présenter le produit sous son meilleur jour de la tromperie pure et simple?
Pour Brad Porter, observateur avisé de la scène robotique, la clé semble être dans la distinction entre les démonstrations réelles et celles embellies par des astuces de mise en scène. Peut-on alors espérer que les experts en robotique établissent des directives claires pour réguler les présentations de démonstration robotiques?
Il est peut-être idéaliste de croire que ces vidéos pourraient être régies par une forme de législation sur la vérité publicitaire. Mais serait-il envisageable d’assister à la formation d’un consensus parmi les roboticistes pour standardiser ces divulgations et maintenir une vérité accessible au grand public? Après tout, si les entreprises ne peuvent pas contrôler totalement l’interprétation de leurs vidéos une fois qu’elles sont publiées, ne devraient-elles pas néanmoins s’assurer d’avoir tout mis en œuvre pour éviter la propagation de fausses informations?
Source : Techcrunch