Est-il normal que les abonnés d’Amazon Prime Video soient soudainement confrontés à des publicités dans leur expérience de visionnage, alors même qu’ils paient pour un service qui était autrefois sans interruption ? Le géant du commerce en ligne a récemment commencé à insérer des publicités pour les utilisateurs qui optent pour le forfait avec annonces, et à présent, des questions surgissent quant aux conséquences cachées de ces changements. La firme avait annoncé l’année dernière son intention d’introduire des « publicités limitées », afin d’investir dans des contenus attrayants et d’accroître cet investissement à long terme. Mais a-t-elle été transparente quant à toutes les modifications qu’implique ce nouveau modèle d’affaires ?
Les abonnés auraient-ils pu prévoir qu’en plus des annonces, leur accès aux fonctionnalités Dolby serait également restreint ? Une découverte de la publication technique allemande 4kfilme, confirmée par Forbes, révèle que les abonnés du forfait avec publicités sont désormais privés des technologies Dolby Vision et Dolby Atmos. Comment Forbes a-t-il identifié ce changement lors de la diffusion de contenus censés être encodés avec ces technologies modernes ?
En pratique, qu’implique cette différenciation pour les consommateurs qui souhaitent bénéficier des technologies de pointe pour une expérience de visionnage optimale ?
La distinction devient claire : il faut désormais payer 3 $ supplémentaires par mois pour éviter les publicités et profiter pleinement de ces technologies d’affichage et de son avancées. Une situation qui interroge.
Dans quelle mesure cette décision a-t-elle suscité une réaction parmi les abonnés ? Il semble que leur mécontentement ne se soit pas fait attendre. Une action en justice collective a même été intentée contre Amazon devant un tribunal fédéral californien. La plainte accuse l’entreprise de violation des lois sur la protection des consommateurs, qualifiant son changement de termes de « trompeur » et « injuste ». Les clients ayant payé pour un abonnement annuel à Prime s’attendaient à une expérience de visionnage ininterrompue, comme promis par Amazon. Mais sont-ils maintenant lésés par ce développement récent ?
L’outil juridique de l’action de groupe est-il le meilleur moyen pour les consommateurs de riposter face à ce qu’ils considèrent comme une réduction de leurs droits acquis ? La class action réclame au moins 5 millions de dollars de dommages-intérêts et demande au tribunal d’émettre une injonction « prohibant la conduite trompeuse » d’Amazon. Devant ce conflit grandissant entre les attentes des consommateurs et les stratégies commerciales des géants technologiques, quelle sera l’issue de cette bataille juridique et commerciale ? La réponse reste en suspens.
Source : Engadget
