Est-il vraiment surprenant de voir une campagne présidentielle sur TikTok? Joe Biden, malgré les controverses autour de l’application fréquentées par les conspirationnistes et les détracteurs, a lancé un compte TikTok pour sa campagne de réélection. Mais quels sont les risques et les opportunités de cette présence numérique pour un candidat à la présidence?
Que disent les experts sur l’importance de cette plateforme pour les politiciens? Avec le Congrès américain en plein examen des risques de TikTok, comment la campagne de Biden parvient-elle à jongler avec ces défis? Selon Annie Wu Henry, stratège en communication digitale, l’absence de la campagne sur TikTok aurait été une occasion manquée, notant que l’apparition de Biden sur cette plateforme était inévitable. Mais attendait-on vraiment ce lancement au beau milieu du Super Bowl?
Le premier TikTok posté par le compte illustre bien l’approche de la campagne : s’emparer des théories du complot pour les retourner avec humour. Dans celui-ci, on voit Joe Biden lui-même plaisanter sur une théorie sans fondement qui l’accuse d’avoir manipulé la NFL. Mais quelles sont les implications de ces interactions entre politique, satire et culture numérique?
« Utiliser l’humour et la satire pour connecter avec l’électorat, est-ce une stratégie payante ou risquée? »
De façon plus large, comment le détournement de ces théories et mèmes reflète-t-il la stratégie de communication de Biden? Le « Dark Brandon », une image satirique de Biden avec des yeux rouges brillants, a été repris par sa campagne comme signe de combativité. Cette imagerie, issue d’un mème créé par les partisans de Trump, est-elle réellement efficace pour engager la jeune génération d’électeurs?
En effet, les mèmes constituent un puissant outil de communication en ligne, mais quelle est la bonne recette pour qu’ils ne retournent pas contre la campagne qui les utilise? L’équipe de Biden a diffusé un autre mème « Dark Brandon » le jour de la Super Bowl, bien que cet événement ait coïncidé avec une opération militaire israélienne controversée. Les jeunes électeurs, en particulier, sont critiques à l’égard du soutien continu de Biden envers l’armée d’Israël. Comment donc la campagne gère-t-elle ce type de conflit entre image virale et actualité brûlante?
Les moments tendance, amusants, doivent-ils être intégrés dans le discours politique sur les plateformes numériques malgré les risques? Annie Wu Henry met en lumière la nécessité de rester stratégique, intentionnel et conscient des implications, même lorsqu’il s’agit de mèmes. Mais la génération Z, si connectée et politiquement active, pourrait-elle vraiment accepter le mélange entre le divertissement en ligne et les enjeux politiques sérieux?
Source : Techcrunch