« L’argent, c’est comme les électrons, il aime circuler librement ! » Et qui de mieux pour parler de circulation monétaire que Bold, le petit génie des paiements électroniques en Colombie ? En plein essor, l’entreprise vient de lever un joli magot de 50 millions de dollars en Série C, grâce à ses complices financiers habituels tels que General Atlantic en chef de bande.
Et si vous pensiez que le conseil d’administration ressemblait à un épisode de la série « Billions », détrompez-vous ; on y trouve même un membre issu de la grande famille de la Banque Mondiale, l’International Finance Corporation. Avec ce tour de table, Bold atteint un cumul impressionnant de 130 millions de dollars depuis sa naissance, divulgue le co-fondateur et CEO José Vélez sans rougir.
Le truc de Bold, c’est d’offrir des terminaux de paiement low-cost, connus sous le doux nom de dataphones, qui donnent le superpouvoir aux petites et moyennes entreprises d’accepter les paiements virtuels. En gros, dans l’univers des transactions, Bold, c’est un peu comme le WiFi : il connecte les gens sans fil… ni filouterie !
« Pendant que le cash fait de la résistance en Amérique Latine, Bold et ses comparses poursuivent l’évangélisation des paiements électroniques. Vers l’infini… et l’au-delà de la monnaie ! »
« Time to make it rain, » disait COVID en accélérant la transition vers les paiements électroniques dans le pays, faisant des fondateurs de Bold les heureux bénéficiaires de cette évolution numéraire. Et si TechCrunch faisait déjà les yeux doux à l’entreprise lors de sa levée de série B en 2022, c’est loin d’être un one-hit-wonder : aujourd’hui, Bold se targue de rallier sous sa bannière pas moins de 150 000 commerçants actifs par mois. Et comme une entreprise qui grandit, ça embauche, ils ont doublé leur armée d’employés, passant de 380 à 800 personnes.
Pendant ce temps, les revenus de la startup se sont multipliés par six depuis l’année dernière. José Vélez, votre CEO vedette, ne manque pas de préciser que Bold détient environ 3% du marché en Colombie. Mais loin de se reposer sur leurs lauriers, ils visent le même succès qu’au Brésil où des entreprises similaires ont atteint les 10% de part de marché. Ambitieux, le plan de Bold envisage de tripler, voire quadrupler, leurs volumes dans les trois à cinq prochaines années. Pas de panique, José garde les pieds sur terre et ne divulgue pas la valorisation de l’entreprise, secret aussi bien gardé que la recette du Coca-Cola.
Si l’espèce sonnante et trébuchante est toujours le roi incontesté en Amérique Latine, les paiements électroniques grignotent du terrain, séduisant une jeune génération accro aux cartes de crédit et aux achats en ligne. Bold s’insère dans cette danse avec d’autres startups pour capturer des parts de marché, mais se démarque en empilant des couches supplémentaires de services sur les paiements. C’est comme un Big Mac, mais en beaucoup plus riche… et sans les calories. En parlant de gros sous, ces fonds tout frais permettront à Bold de gonfler son offre de produits et d’affûter ses plans de conquête.
Le must du must : Bold vient tout juste de décrocher sa licence bancaire. Avec un compte en banque flambant neuf dans la besace, la société compte bien vendre ce rêve aux commerçants pendant les douze prochains mois.
Source : Techcrunch
