Comme on dit, « mieux vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade », et Airbnb semble vouloir la richesse de la clarté pour ses clients qu’en est-il des frais de ménage!
Depuis l’année dernière, dénicher un logement sur Airbnb était un peu comme pêcher en eaux troubles : on croyait y voir clair jusqu’à ce qu’au moment de sortir le porte-monnaie, un tsunami de frais de nettoyage vienne submerger le prix initial. Mais voici que déferle un vent de propreté et de transparence dans les listings Airbnb. La société a secoué son tapis dans son dernier rapport de résultats financiers, révélant que près de 300 000 annonces ont éliminé ou réduit les frais de ménage. Qui l’eût cru, 40% des refuges Airbnb affichent maintenant un prix tout compris, sans frais de nettoyage cachés.
Les locataires avaient jusqu’alors le net sentiment d’être pris pour des financiers quand, les yeux écarquillés devant la fine trame des tarifs, ils se heurtaient à ces fameux frais de nettoyage aux abords de la touche « réserver ». C’était un peu l’instant « Tadaa! » des tours de magie où le lapin sort du chapeau avec un balai. Non seulement ces frais étaient exorbitants, mais ils avaient aussi l’effet collatéral d’augmenter le prix moyen de location sur la plateforme, rendant les alternatives hôtelières plus attrayantes par moments.
Airbnb semble avoir trouvé sa formule de propreté parfaite, ni trop sale, ni trop nette, mais juste ce qu’il faut de transparence dans la tarification.
Mais ce grand balayage soulève une poussière de questions. Les hôtes Airbnb auraient-ils renoncé aux services d’un agent de propreté ou auraient-ils simplement amalgamé les frais dans le prix de base? La « Total Price Display » d’Airbnb visait à l’époque à trouver un compromis idyllique, préservant la sanité de notre portefeuille tout en gardant nos mirettes ébahies face à un prix total incroyablement sincère.
Au fil des annonces et des déclarations, il apparaissait que les utilisateurs d’Airbnb ne devraient pas avoir à se transformer en fées du logis lors de leur départ. C’était presque si on ne leur demanderait pas de passer l’aspirateur en sus! Mais, « cirer les pompes de l’annonce, c’est non ». Qu’on leur demande tout de même de ne pas transformer le lieu en champ de bataille, n’est-ce pas ?
Et pourtant, aurions-nous sous-estimé le pouvoir des économies d’énergie réalisées grâce à un simple rappel pour que les voyageurs éteignent les lumières, jettent les détritus et verrouillent la porte en partant ? Se pourrait-il que ces petits gestes aient aidé à faire baisser le prix moyen de la location d’un Airbnb à 114 $, en légère baisse par rapport à l’année précédente ? Qui sait, cela mérite réflexion, surtout en comparaison avec la hausse de 7 % des tarifs hôteliers, affichant une coquette moyenne de 149 $ la nuitée.
En fin de compte et malgré les détours, Airbnb affiche une croissance de ses revenus trimestriels de 17 %, atteignant la somme lumineuse de 2,2 milliards de dollars. Mais sous ce sol lustré, une tache : le coût fiscal d’un milliard de dollars a conduit la compagnie à déclarer une perte de 349 millions pour le trimestre. Comme quoi, même en supprimant le coût du balai, les finances peuvent rester poussiéreuses.
Source : Techcrunch