« La meilleure façon de prédire l’avenir est de l’inventer. » Et quelle meilleure illustration de cette maxime que le domaine de la haute mer… haute technologie ! Là, dans les profondeurs de Berlin, Pacifico Biolabs jette son filet innovant dans l’océan de la fermentation pour pêcher… des filets de poisson blanc. Oui, vous avez bien lu. Pendant que vous rêviez de saumon fumé, Zac Austin, le capitaine de cette expédition, et son équipage façonnent un tout autre genre de fruit de mer à base de mycélium et de déchets alimentaires. Sacré poisson d’avril, n’est-ce pas ?
Pour en revenir au sérieux – si on peut considérer la technologie ayant des airs de science-fiction comme sérieuse – Pacifico Biolabs misent sur une methode de fermentation bien mûrie pour cultiver des microorganismes multicellulaires dont la myriade de talents inclut nutrition, saveur et texture. Imaginez un hamburger végétarien, mais déguisé en filet de cabillaud. Un déguisement si convaincant qu’il en ferait pâlir d’envie les imposteurs de la mer.
Vous trouviez que McKinsey c’était du caviar ? Pour Austin, rien ne vaut le challenge après un passage remarqué dans la task force COVID du gouvernement britannique. C’est là qu’il rencontre Washington Nelson Logroño Vintimilla, un biologiste équatorien qui a traversé l’océan, possible descendant lointain des grands conquistadors, pour conquérir le monde des protéines alternatives.
La start-up fait des vagues avec une levée de fonds de 3,3 millions de dollars et joue à cache-cache avec la réglementation, en attendant d’inonder le marché européen.
Quand on parle d’économie circulaire, Pacifico Biolabs joue le jeu à fond en utilisant des sous-produits d’autres industries alimentaires. Ainsi, le gaspillage alimentaire pourrait presque devenir aussi rare qu’un téléphone fixe. Et puisqu’on en parle de technologie, ils ne lésinent pas sur l’infrastructure pour révolutionner le processus de production. À croire que le poisson du futur sera plus tech que nautique !
Ajoutez à cela une levée de fonds de $3.3 millions qui donne le ton, Pacifico Biolabs secoue l’écosystème de l’investissement de la mer sans mer. La mer, la vraie, doit se sentir comme une carpe hors de l’eau devant un tel torrent d’innovation.
Pour les amateurs de chiffres, un peu comme les amateurs de fruits de mer, savourez ces statistiques : Aquablurb, une newsletter spécialisée, rapporte un investissement total de $808 millions dans le secteur des substituts de produits marins. Suffisant pour faire de la place dans nos assiettes pour de nouvelles saveurs du grand bleu.
L’objectif de Pacifico n’est pas seulement de jouer les poissons-pilotes dans l’aquarium de la tech alimentaire, mais de propulser ses produits à des prix si bas, qu’ils donneraient le vertige à un plongeur aguerri. C’est en tout cas l’ambition affichée pour les 10 à 15 ans à venir.
Le futur de l’alimentation semble donc dessiner ses contours au fond des cuves de fermentation, et non plus seulement dans les abysses marines. La prédiction ? Être témoin de la naissance d’une merveille culinaire « mycéliumment » révolutionnaire. Car après tout, chez Pacifico Biolabs, on ne fait pas des vagues, on cultive la marée !
Source : Techcrunch