Est-ce que l’ascension de Laela Sturdy à la tête de CapitalG, le bras de venture d’Alphabet, marquait le début d’une nouvelle ère pour l’entreprise? Il y a près d’un an, cette nomination n’a surpris personne étant donné son parcours impressionnant chez Google depuis 2007 et son implication dans la création de CapitalG en 2013. Mais, dans un monde financier où les investisseurs ont connu des turbulences, comment Sturdy et son équipe ont-ils navigué cette période?
Dans un entretien exclusif, Sturdy, ancienne étoile de basketball universitaire, met en avant la diversité de son équipe, composée à 60% de membres issus de milieux divers ou sous-représentés. Mais au-delà de la composition de son équipe, quelle est sa vision de leadership et comment diffère-t-elle de celle de son prédécesseur, David Lawee?
Avec un effectif d’environ 50 personnes, dont un nombre non précisé d’investisseurs, CapitalG ne se contente pas d’injecter des fonds dans ses entreprises en portefeuille. Le partenariat étroit avec Google et Alphabet permet à ces entreprises d’accéder à un réseau de plus de 3500 conseillers seniors, offrant un soutien inestimable en termes de conseils techniques et commerciaux. Mais comment ce modèle fonctionne-t-il en pratique?
L’accès incomparable aux ressources et au réseau d’Alphabet positionne CapitalG comme un catalyseur pour les entreprises en croissance.
Sturdy explique que l’engagement envers ces entreprises ne se limite pas à un simple investissement financier; il s’agit d’un partenariat stratégique visant à propulser leur croissance. De plus, l’approche se veut rassurante quant à la confidentialité et la sécurité des données, CapitalG agissant comme un intermédiaire impartial. Ces précisions soulèvent une interrogation : dans quelle mesure la proximité avec Alphabet influence-t-elle réellement les décisions d’investissement et la stratégie de CapitalG?
Quant à la stratégie d’investissement proprement dite, Sturdy révèle que CapitalG mise entre 50 et 200 millions de dollars dans chaque entreprise, favorisant une approche motivée par des convictions fortes sur certains secteurs. L’objectif n’est pas tant la proportion de l’entreprise possédée, mais plutôt le retour sur investissement potentiel. Cette approche sélective mais flexible est-elle la clé du succès dans un marché volatile?
Et alors que la valorisation des entreprises tech fluctue, Sturdy reste optimiste, notamment à propos de Stripe, dont CapitalG est un investisseur depuis le tour de série D. Malgré les ajustements de valorisation, sa confiance dans la capacité de Stripe à saisir l’une des plus grandes opportunités de marché semble inébranlable. Mais cette confiance est-elle partagée par l’ensemble du marché des investissements en technologie?
Dans un contexte plus large, la stratégie d’investissement de CapitalG et sa capacité à naviguer dans les eaux parfois troubles du marché des technologies posent une question fondamentale : Au-delà des performances financières, quel est l’impact réel de ces investissements sur l’innovation et la croissance des entreprises technologiques? Cette interrogation sous-jacente soulève des enjeux cruciaux pour l’avenir du secteur.
Source : Techcrunch