« Dans le monde de la construction, si l’on peut automatiser même les blagues, pourquoi pas le reste? » Voilà une réflexion qui pourrait bien résumer l’aventure dans laquelle se lancent certaines startups audacieuses. Et parmi elles, Monumental, petite perle néerlandaise, bricole son chemin au cœur de l’industrie de la construction, évaluée aux alentours de 2 billions de dollars rien qu’aux États-Unis. Un terrain de jeu idéal pour les robots industriels, aptes à prendre sur leurs épaules métalliques les tâches répétitives, laborieuses et parfois dangereuses.
Le monde des robots maçons n’est certes pas vierge de toute conquête. Hadrian X, étoile américaine du secteur, joue déjà des blocs de béton comme on joue des Lego. Mais Monumental, notre pépite d’Amsterdam, lui, opte pour la brique rouge plus traditionnelle, avec un petit côté « fait maison » qui ne manque pas de charme.
L’aventure commence en 2021, quand les deux cervelles derrière la firme de visualisation de données Silk (désormais chez Palantir) ont l’idée lumineuse de se réinventer en bâtisseurs du futur. Et voilà Monumental qui, après quelques essais prometteurs dans son Pays-Bas natal, dont l’ornement extérieur d’un immeuble de bureaux de 15 mètres, attire déjà 25 partenariats, logements sociaux compris.
« Marier l’expertise humaine et l’efficacité robotique, un duo gagnant selon Monumental. »
L’efficacité du système est encore sous voiles, mais les démos vidéos promettent un ballet mécanique où un chariot autonome fait la cour à de lourds fardeaux, tandis qu’un autre robot, romantique, tartine du mortier et dépose avec grâce les briques.
« Chez Monumental, nous embrassons les défis à bras ouverts », nous confie Salar al Khafaji, co-fondateur et PDG. « Nos robots, agiles, intelligents et adaptables, mêlent l’expertise humaine à une efficacité robotique, dans un spectacle que l’industrie n’a jamais contemplé. »
Pour sonner le clairon de sa renommée naissante, Monumental fait sauter le bouchon avec une levée de fonds de 25 millions de dollars, orchestrée par les chefs d’orchestre Plural et Hummingbird, avec le soutien de Northzone, Foundamental et NP-Hard Ventures.
Les fonds recueillis promettent de nourrir l’équipe, d’embellir la ligne de production et d’élargir le répertoire de briques et de blocs que ces danseurs de ballet mécaniques pourront manipuler. Ainsi, dans cet univers où le béton est reine, Monumental s’érige brique par brique, paradant vers un futur où les robots sont les nouveaux maçons. Qui sait ? Peut-être qu’un jour, notre maison nous demandera elle-même une rénovation, en direct depuis son application préférée.
Source : Techcrunch